Vaccin contre le coronavirus : l’eurodéputé Sandro Gozi souhaite un consortium européen de recherche

Vaccin contre le coronavirus : l’eurodéputé Sandro Gozi souhaite un consortium européen de recherche

Date du déconfinement, mise en place des applications de lutte contre le coronavirus, recherche d’un vaccin… les pays européens doivent se coordonner pour être efficaces selon l’eurodéputé Sandro Gozi. L’invité de l’émission Europe Hebdo cette semaine appelle ainsi à la création d’un consortium européen de recherche et plaide pour une Europe de la santé. 
Aurélie Daffas

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Il faut « réfléchir et préparer » le déconfinement. Pour l’ancien secrétaire d’État italien aux affaires européenne, Sandro Gozi, il faut « faire confiances aux évaluations des experts et des gouvernements » mais il faut aussi se mettre d’accord au niveau de l’UE. Le désormais député européen, élu sur la liste française du mouvement Renaissance (LREM), insiste sur la nécessité d’établir des principes clairs et communs, « sinon le marché unique et la libre circulation ne vont pas se rétablir de façon efficace et nous en avons besoin ».

Immuni en Italie, StopCovid en France : la plupart des gouvernements souhaitent mettre en place des applications sur les téléphones portables des citoyens, afin de détecter des potentielles chaînes de contamination du virus. Une technologie qui fait débat. S’il se dit favorable à ces applications, Sandro Gozi insiste une fois encore sur une nécessaire coordination européenne : « On travaille dessus au Parlement européen, notamment ma délégation Renaissance, pour avoir une approche commune européenne et une interopérabilité entre les ‘apps’ parce que si chacun fait son ‘app’ : on a des problèmes de coopération, d’efficacité et de circulation des citoyens ».

Chaque gouvernement veut se doter de cet outil, mais si chacun part de son côté, ce ne sera pas efficace

L’action au niveau européen, c’est aussi dans le domaine dans la santé qu’elle doit se mettre en place selon l’eurodéputé. Une Europe de la santé qui reposerait sur trois piliers : d’abord la solidarité : « si on n’a pas la capacité de soigner les patients dans une crise dans un État, il faut pouvoir les relocaliser dans un autre État » ; ensuite la souveraineté : « Faire revenir sur le territoire européen la production des principes vitaux en ce qui concerne les questions de santé, pharmaceutique » ; et enfin la coopération : « Avoir une véritable force européenne de santé, qui puisse véritablement coordonner les crises transnationales comme celles du coronavirus ». 

Dans la lutte contre la pandémie, il demande la création d’un Consortium européen de recherche : un groupement d’entreprises continentales qui uniraient leurs forces dans la recherche d’un vaccin contre le Covid-19. Il appelle également à la création d’une mission spécifique pour lutter contre le coronavirus. Avoir un objectif européen coordonné, comme l’Europe le fait déjà dans la lutte contre le cancer ou l’obésité.

L’Europe d’après ?

Et si la santé pouvait prolonger la construction européenne ? « Jusqu’à maintenant l’Europe a été une association très utile entre des États. Il faut passer à une communauté solidaire entre peuples et citoyens, et en commençant par la santé et la sécurité humaine je crois qu’on peut y arriver ».

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