La logistique, les questions sanitaires, ce n’est pas de sa responsabilité. En revanche, Olivier Dussopt peut parler du coût que fait peser la campagne de vaccination sur les finances de l’Etat, une opération essentielle pour la sortie de crise. Invité ce 25 janvier 2021 d’Audition publique, sur Public Sénat et LCP-Assemblée nationale, en partenariat avec Le Figaro Live, le ministre délégué aux Comptes Publics a nettement réévalué à la hausse l’estimation du coût total de la campagne de vaccination.
Si une polémique monte sur les chiffres réels de la couverture vaccinale nationale contre le covid-19 d’ici l’été, le gouvernement y voit cependant plus clair sur le coût de l’opération. Lors de l’adoption définitive du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2021 (PLFSS), le Parlement avait voté une provision de 1,5 milliard d’euros pour la vaccination. Olivier Dussopt l’a reconnu sans détour : « ce ne sera pas assez ». Et pour cause, à cette date, beaucoup d’informations manquaient. « Nous ne connaissions pas la date d’arrivée des premiers vaccins, ni les conditions dans lesquelles ils allaient pouvoir être dispensés », a-t-il expliqué.
« Nous répondrons présents. Il n’y a pas de meilleur investissement que la vaccination »
Selon le ministre, la campagne massive pourrait finalement coûter bien plus que ce qui avait été anticipé. « Le coût pourrait atteindre 3 milliards d’euros », a-t-il annoncé. L’engagement financier de l’Etat se veut total. « Nous répondrons présents. Il n’y a pas de meilleur investissement que la vaccination, pour la santé des Français, pour l’économie. »
Le ministre a également souligné que le rythme actuel de la vaccination – la barre du million de personnes vaccinées a été franchie ce week-end – était conforme à la feuille de route fixée fin 2020. « Nous avons des objectifs en termes de quantité et de nombre de personnes vaccinées. Ces objectifs aujourd’hui sont atteints », a-t-il assuré.
Olivier Dussopt a par ailleurs répété, moins d’une semaine après s’être exprimé devant les commissions des finances du Sénat et de l’Assemblée nationale (relire notre article), que le coût de la campagne de tests avait, lui aussi, coûté plus cher que prévu : 2,8 milliards d’euros pour 2020, soit 0,6 de plus que ce qui était attendu. A ce jour, « plus de 36 millions » de tests ont été réalisés, selon le ministre, qui insiste sur la situation « particulière » de la France, où ces tests sont gratuits.