Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, plusieurs parlementaires ont souhaité s’enquérir de la stratégie vaccinale de la France, quelques jours après l’annonce du laboratoire américain Pfizer et son partenaire allemand BioNTech, d’un vaccin efficace à 90% contre le Covid au cours de la troisième phase d’essais cliniques. Stockage, diffusion, publics à cibler en priorité… la France a-t-elle anticipé la découverte d’un vaccin ?
Pour répondre à ces questions, Adrien Taquet, le secrétaire d’État, chargé de l'Enfance et des Familles a d’abord « appelé à une grande prudence ». « Le laboratoire n’en est qu’à la phase 3 de l’évaluation de ce vaccin ». Néanmoins, « l’Union européenne a d’ores et déjà pré-commandé 200 millions de doses de ce vaccin auprès du laboratoire Pfizer » a-t-il rappelé avant d’ajouter que d’autres laboratoires étaient également en phase 3 de tests.
La politique publique de vaccination sera donc déterminée par les recommandations de la Haute autorité de santé. Saisie par le gouvernement, elle aura la charge de proposer une stratégie « pour diffuser ce vaccin auprès de populations prioritaires ». Adrien Taquet a bien conscience qu’il y aura des réticences chez les Français à se faire vacciner. Sans préciser si la vaccination sera obligatoire, l’exécutif devra « faire preuve de pédagogie » a-t-il reconnu.
Vaccins anti-Covid: Adrien Taquet nous devrons faire preuve de pédagogie
La Haute autorité devra se prononcer en fonction de la disponibilité de ces vaccins et tenir compte de leur profil spécifique (une dose ou deux). « Il y a encore un certain nombre de paramètres, que nous ne connaissons pas, que nous ne maîtrisons pas » a-t-il reconnu.
En ce qui concerne le stockage et la distribution, le secrétaire d’État a assuré que le gouvernement « est pleinement mobilisé ». Des commandes de seringues, d’aiguilles et de réfrigérateurs sont déjà engagées.