Au petit jeu des questions/réponses avec les sénateurs, le ministre des Solidarités et de la Santé s’en est plutôt bien tiré. Attendu au tournant sur le recours à des cabinets de conseils américains par le gouvernement pour définir sa stratégie vaccinale, Olivier Véran a répondu à une question posée par la présidente de la commission des Affaires sociales Catherine Deroche sur la nature des conseils prodigués notamment par le cabinet Mc Kinsey. « Ce sont des conseils extrêmement variés avec beaucoup de travail au contact par exemple des cent hôpitaux pivots. Un travail de fourmi absolument indispensable mais ce cabinet n’appuie absolument pas la stratégie scientifique vaccinale », a-t-il assuré.
Mais ce sont surtout sur le calendrier vaccinal et le nombre de doses de vaccins disponibles que les questions des sénateurs ont fusé.
D’abord sur la vaccination dès ce jeudi 14 janvier des publics âgés de 75 ans et plus qui représentent 5 millions de personnes selon le ministre. « Nous nous donnons plusieurs semaines pour pouvoir les vacciner puisque nous n’avons pas à date cinq millions de vaccins en congélateur. Nous disposons actuellement d’un million de vaccins, 500 000 seront livrés entre aujourd’hui et demain, ce qui portera notre stock à 1,5 million de doses. Mais oui j’espère que pour Pâques, nous aurons terminé de vacciner ces 5 millions de personnes ».
« Le rythme des livraisons va s'accroître »
Autres données importantes révélées par Olivier Véran au cours de cette audition express : le nombre de doses dont devrait disposer la France dans les prochains mois et surtout d’ici l’été, même si ces dernières dépendront de la validation ou non par les autorités sanitaires européennes d’autres vaccins comme celui d’AstraZeneca. « Le rythme des livraisons va s’accroître semaine après semaine, et si ce vaccin venait à être validé nous pourrions renforcer nos stocks de 3 millions d’ici le mois de février, de 6 millions supplémentaires en mars puis à nouveau de 4 millions pour avril afin d’atteindre les 77 millions de doses d’ici fin juin ».
Interrogé par le sénateur Bernard Jomier sur les effets des vaccins sur l'éradication du virus, le ministre de Santé, sans trop vouloir s'avancer, a tout de même affirmé qu'un espoir existait avec les premiers résultats du vaccin Moderna.