Michel Barnier juge la situation budgétaire « très grave » et demande « les éléments pour en apprécier l’exacte réalité », déclare le premier ministre. Quelques minutes avant, Matignon annonçait qu’une réunion avec Gabriel Attal était « décalée ». La cause officieuse : Gabriel Attal aurait imposé « une délégation de huit personnes », dont Elisabeth Borne et Gérald Darmanin, alors que la « règle » est de venir à trois maximum. « Sur les modalités, ils nous ont mis un peu devant le fait accompli », grince l’entourage de Michel Barnier
« Valérie Pécresse court derrière l’extrême droite, floquée de son vice-candidat Ciotti », tacle Richard Ferrand (LREM)
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« Nous n’avons peur de rien » tempère Richard Ferrand quand on l’interroge sur l’entrée en campagne tardive du Président de la République, qui commence un peu à se faire attendre. « Quand il s’agit d’annoncer sa candidature, il faut du temps devant soi, on ne peut pas faire un fax à l’AFP, d’autres l’ont fait et ça ne leur a pas porté chance [Lionel Jospin en 2002 ndlr] » se défend le président de l’Assemblée nationale. Or, avec la crise ukrainienne, le Président de la République ne pourrait, d’après Richard Ferrand, pas faire une déclaration de candidature « sur un coin de table, puis décoller à Kiev et à Moscou. » D’autant plus que « les Français ne sont pas totalement dans la campagne » et que certains présidents en exercice s’étaient déclarés le 11 ou le 16 février. « Il n’y a pas le feu au lac » résume le président de l’Assemblée nationale, en renvoyant la date de déclaration de candidature d’Emmanuel Macron à « une question de journaliste. »
« Valérie Pécresse modérée… ça dépend des jours ! »
Si le Président ne s’est pas encore déclaré, la majorité présidentielle est bien en campagne : « Ce qui me préoccupe c’est notre capacité à faire valoir le bilan du Président Macron, et le moment venu de promouvoir son projet. » Le clivage qu’Emmanuel Macron va tenter d’imposer semble clair : « Il y a deux offres politiques mises au débat dans notre pays. Celle du passé, du repli sur soi, celle de l’extrême droite derrière laquelle court Madame Pécresse flanquée de son vice-candidat Ciotti. Puis, il y a l’offre que porte le Président Macron qui est une offre d’engagement européen. Aux marges de cela, je ne vois pas émerger grand-chose. » Ainsi, Valérie Pécresse ne représente pas pour lui la frange « modérée » de LR qui pourrait concurrencer Emmanuel Macron sur sa droite : « Vous me dites Madame Pécresse plutôt modérée : ça dépend des jours, des lieux et de qui parle en son nom. Tout cela est friable. »