Valérie Pécresse, nouvelle favorite de l’élection présidentielle ? La candidate fraîchement désignée par Les Républicains pour 2022 culmine à 20 % des intentions de vote au premier tour dans un sondage Elabe publié mardi. Juste derrière Emmanuel Macron (23 %). Au second tour, toujours selon la même enquête, elle est donnée gagnante face au président sortant (52 % pour Valérie Pécresse contre 48 % pour Emmanuel Macron). « C’est une bonne nouvelle. C’est le symbole de la réussite de ce congrès LR. Quand ça se passe bien avant et pendant, ça se passe toujours mieux après », a commenté mercredi, au micro de « Bonjour chez Vous » sur Public Sénat, Damien Abad, le chef de file des députés LR. Cet élu salue notamment l’unité affichée par les quatre autres postulants à l’investiture autour de la candidate élue.
« Il y a un aussi un effet de dynamique personnelle », ajoute Damien Abad. « Je pense qu’il y a la nouveauté, le fait que ce soit une femme à droite, qu’elle soit présidente de la première région de France, mais aussi qu’elle ait une patte personnelle sur les questions d’environnement et de famille. » Reste encore à transformer l’essai et à installer cette dynamique en début d’année prochaine, après la traditionnelle trêve des confiseurs, lorsque la course pour l’Élysée va s’accélérer. « Il faut confirmer ces sondages-là dans le temps. L’enjeu, c’est de durer pour installer le match. »
« Le rôle d’Éric Ciotti dans la campagne doit être capital »
Le député a également été interrogé sur les dissensions qui ont paru se manifester dimanche entre Valérie Pécresse et Éric Ciotti, arrivé second au congrès LR, avec près de 40 % des suffrages. Le député des Alpes-Maritimes avait en effet reproché à la présidente de l’Île-de-France de ne pas vouloir amender son programme. Depuis, les deux sont apparus côte à côte et tout sourire lors d’un déplacement dans la vallée de la Vésubie, la région d’enfance d’Éric Ciotti. « Le rôle d’Éric Ciotti dans la campagne doit être capital. C’est une voix forte qui permet de capter l’électorat qui pourrait être tenté par Éric Zemmour », relève Damien Abad, qui pointe la nécessité de réunir toutes les sensibilités de droite autour de Valérie Pécresse. « Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez et Julien Aubert incarnent aussi cette droite-là », ajoute-t-il.
« Aujourd’hui, c’est Valérie Pécresse qui a gagné, c’est sa ligne politique, son programme. La question c’est de l’enrichir, ou, comme elle l’a dit, de le ‘pimenter’. Vous savez, le piment ça peut donner beaucoup de goût ! », conclut Damien Abad.