Valls affine son idée d’un “minimum décent” entre “800 et 850 euros”

Valls affine son idée d’un “minimum décent” entre “800 et 850 euros”

Le candidat à la primaire organisée par le parti socialiste Manuel Valls a affiné vendredi son idée de revenu universel,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le candidat à la primaire organisée par le parti socialiste Manuel Valls a affiné vendredi son idée de revenu universel, préférant parler d'un "minimum décent", qu'il a évalué entre "800 et 850 euros" mensuels.

"Après réflexion (...), je crois que l'idée d'un minimum décent est plus clair que la simplicité d'un revenu universel qui pourrait donner le sentiment que tout le monde va avoir un revenu, de Mme Bettencourt à celui qui est au chômage, sans travailler", a expliqué l'ancien Premier ministre au micro de RMC.

Il a précisé avoir "beaucoup parlé" de ce sujet avec l'ancien secrétaire général de la CFDT François Chérèque.

Rappelant qu'il s'agissait de "la fusion de la dizaine de minima sociaux qui existent", il a précisé que cela consisterait en une "allocation attribuée à tous les adultes de plus de 18 ans (...), résidant sur le territoire national depuis au moins quatre ans et, bien sûr, sous seules conditions de ressources, parce que le lien avec le travail est indispensable".

"Ce minimum décent peut aller jusqu'à 800-850 euros (...) pour une personne seule en fonction des ressources, avec toujours le lien sur l'insertion, sur la formation", a-t-il indiqué.

"Je vais affiner ces propositions, je les présenterai au mois de janvier", a ajouté M. Valls, pressé de questions notamment sur la situation particulière des étudiants ou l'éventualité d'avoir à effectuer des travaux pour la collectivité.

Evoquant un coût de 30 milliards d'euros pour cette proposition, il a précisé qu'il fallait encore "trouver les financements", et souhaité que cette allocation soit "davantage individualisée". "Je veux faire confiance à l'individu. La République, j'aurais pu dire la gauche, c'est l'alliance entre le collectif et l'émancipation de chaque personne", a-t-il argumenté.

"Pourquoi je dis ça? Beaucoup de gens se disent: +moi je travaille, il y en a qui ne travaillent pas et qui gagnent plus que moi+. Ce sentiment existe. Et ceux qui touchent les minima sociaux ont parfois le sentiment de l'humiliation. Et surtout, personne n'y comprend rien ! Il y a ces 10 minimas sociaux qui existent, c'est une jungle", a-t-il observé.

Interrogé sur ses idées pour augmenter le pouvoir d'achat des Français, M. Valls a rappelé la décision de supprimer la défiscalisation des heures supplémentaires au début du quinquennat. "On peut avoir un regard lucide sur ce que nous avons fait", a-t-il observé.

"Ca coûtait très cher et c'était peu incitatif à l'emploi", a-t-il expliqué mais "en même temps, reconnaissons que pour beaucoup de salariés, dans le privé mais aussi dans le public, je pense aux enseignants, ça a représenté une amputation sérieuse de leur pouvoir d'achat".

"Je pense qu'il faut que nous réfléchissions, je ferai des propositions dans ce domaine là", a-t-il ajouté, rappelant qu'il fallait réfléchir au financement d'une telle mesure.

Dans la même thématique

Immobilier  Lille
11min

Politique

Sénatoriales : près de 15 listes dans le Nord, une dispersion qui pourrait profiter au RN

Les onze sièges de sénateurs renouvelables dans le Nord suscitent les convoitises et les listes se multiplient. « On en est à 15 », selon le sénateur PS Patrick Kanner, qui se représente et devra peut-être faire face à une dissidence PS. A droite et au centre, on compte cinq listes, sans compter deux listes de la majorité présidentielle… Le RN pourrait profiter de la dispersion des voix.

Le

Valls affine son idée d’un “minimum décent” entre “800 et 850 euros”
3min

Politique

Abrogation de la réforme des retraites : « Le président et la majorité ont peur du vote », estime ce député LIOT

La majorité présidentielle s’appuie sur des motifs budgétaires pour essayer de faire déclarer irrecevable la proposition de loi du groupe LIOT, visant à abroger la réforme des retraites. Au micro de Public Sénat et de LCP, le député Benjamin Saint-Huile estime qu’un vote sur ce texte, quelle que soit son issue, permettrait de sortir de la crise politique.

Le

LE HAVRE Rassemblement National annual celebration
9min

Politique

Sénatoriales : le RN espère mettre un premier pied dans la porte du Sénat

Malgré des municipales aux résultats mitigées, le RN espère une « poussée » lors des sénatoriales de septembre prochain. Le parti compte sur « l’image » donnée par ses nombreux députés, pour renforcer son implantation. Ses plus fortes chances sont du côté du Pas-de-Calais, du Nord et de la Moselle.

Le