Valls: ce n’est pas à la France « d’aller chercher » ses ressortissants ayant rejoint l’EI
Manuel Valls a estimé dimanche que ce n'était pas à la France "d'aller chercher" ses ressortissants ayant rejoint l'organisation...

Valls: ce n’est pas à la France « d’aller chercher » ses ressortissants ayant rejoint l’EI

Manuel Valls a estimé dimanche que ce n'était pas à la France "d'aller chercher" ses ressortissants ayant rejoint l'organisation...
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Manuel Valls a estimé dimanche que ce n'était pas à la France "d'aller chercher" ses ressortissants ayant rejoint l'organisation Etat islamique en Syrie, alors que l'EI a enregistré une nouvelle défaite cette semaine avec la perte de Deir Ezzor.

"Certains sont revenus, leur place est en prison, et ces familles doivent passer devant les tribunaux", a déclaré l'ancien Premier ministre au "Grand rendez-vous Europe 1/CNEWS/Les Echos".

Faut-il rapatrier ceux encore présents sur zone pour les juger ? "Moi, je pense que non. Je pense qu'il y a un moment où la responsabilité individuelle ou d'une famille doit s'imposer. Et que ce n'est pas à nous d'aller les chercher, de traiter ces questions", a répondu Manuel Valls.

"Il y a même des pays qui ont décidé, nous avons eu ce débat difficile, de déchoir de la nationalité des personnes qui sont parties à l'extérieur pour combattre nos valeurs, pour combattre la France. Nous sommes dans une guerre, oui ou non ? En tout cas, en Irak et en Syrie, nous participons à une guerre, nous sommes dans une coalition", a-t-il rappelé.

Une vingtaine de familles de femmes parties rejoindre le "califat" unilatéralement proclamé ont écrit au président Emmanuel Macron pour lui demander de les rapatrier avec leurs enfants, mais les autorités affichent une politique de fermeté.

"S'agissant de l'Irak, lorsque des personnes qui se trouvaient sur le territoire irakien et qui sont fait prisonnières, ces personnes seront judiciarisées en Irak", a réaffirmé mardi la ministre des Armées, Florence Parly.

"En Syrie (...), si des ressortissants français sont sur ce territoire syrien et entre les mains de différentes autorités, un signalement est fait auprès du CICR" (Comité international de la Croix-Rouge), a-t-elle ajouté. "Pour les personnes qui seraient de retour sur le territoire français, elles savent qu'elles s'exposent à des poursuites judiciaires systématiques."

Selon le gouvernement français, environ 1.700 Français sont allés rejoindre les zones jihadistes irako-syriennes à partir de 2014. Sur ce total, 278 sont morts - chiffre qu'il admet lui-même sous-évalué - et 302 sont revenus en France (244 adultes et 58 mineurs).

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