Invité de la matinale de Public Sénat, le député de la Somme, Jean-Philippe Tanguy a expliqué la position de son groupe sur la proposition du gouvernement de présenter un nouveau texte sur l’immigration au début de l’année 2025. Le député de la commission des finances a également détaillé la position de son groupe sur le vote du budget, sans évoquer précisément les amendements que son groupe défendra.
Valls demande à Macron de “clarifier sa position sur la laïcité devant les Français”
Par Public Sénat
Publié le
L'ancien Premier ministre Manuel Valls demande mercredi à Emmanuel Macron de "clarifier sa position sur la laïcité devant les Français", après la levée de boucliers à gauche contre l'appel du président à "réparer" le lien "abîmé" entre l’Église et l’État.
"Le président doit clarifier sa position sur la laïcité devant les Français", affirme Manuel Valls dans un entretien au Parisien, jugeant "étrange" que "le président de la République s'exprime sur la laïcité devant les cultes et pas directement devant les Français. Et particulièrement devant l'un des cultes".
Emmanuel Macron a déclaré lundi vouloir "réparer" les liens entre l'Église et l'Etat, dans un discours fleuve devant la Conférence des évêques.
"J'ai du mal à le suivre", dit Manuel Valls. Pour le député de l'Essonne, ex-socialiste apparenté LREM, "il y a une ambiguïté qui mérite d'être levée dans un débat intellectuel de haute tenue, comme l'était le discours du président de la République". "Mais je crois qu'il ne fait pas une bonne lecture de la laïcité", ajoute-t-il.
"Il y a un lien qui a été rompu (entre les Eglises et l'Etat, NDLR) en 1905, donc il ne peut y avoir de réparation", estime-t-il. "Ca voudrait dire nier l'histoire de la République, c'est dangereux".
A la question de savoir si le chef de l'Etat privilégie une religion par rapport aux autres, M. Valls dit ne pas lui faire "ce procès", mais souligne que "notre société est fragile". "Sous-entendre qu'une croyance puisse avoir une sorte de primauté aux yeux de l'Etat français menacerait un équilibre déjà précaire, notamment dans nos quartiers populaires".