Valls et Jacob pour que l’Etat dise son choix pour le référendum en N-Calédonie

Valls et Jacob pour que l’Etat dise son choix pour le référendum en N-Calédonie

L'Etat doit prendre position à propos du référendum sur l'indépendance en Nouvelle-Calédonie, ont estimé les membres de la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

L'Etat doit prendre position à propos du référendum sur l'indépendance en Nouvelle-Calédonie, ont estimé les membres de la mission Valls mardi soir à Nouméa, en exprimant leur "attachement" à son lien avec la France.

"L'Etat doit rester neutre dans l'organisation et la transparence du référendum (...). Mais nous pensons que le président de la République, le gouvernement, même si c'est à eux de décider, devront apporter leur propre éclairage dans les semaines qui viennent", a déclaré Manuels Valls, président de la mission de l'Assemblée nationale sur l'avenir institutionnel de cet archipel, où un référendum d'autodétermination aura lieu d'ici novembre.

"Je suis très attaché à ce lien entre la Nouvelle-Calédonie et la France et je souhaite que la Nouvelle-Calédonie reste avec la France", a ajouté l'ancien Premier ministre, lors d'un débat avec le public calédonien.

Sa position diffère de celle adoptée lors du quinquennat de François Hollande, durant lequel Manuel Valls a été Premier ministre. A l'époque, l'Etat avait prôné "l'équidistance" ou la "neutralité" entre partisans et opposants à l'indépendance.

"On ne peut pas imaginer en Métropole un référendum pour lequel le gouvernement dirait +Je n'ai pas d'idée+", a de son côté déclaré Christian Jacob, député LR et rapporteur de cette mission. Il a lui aussi exprimé sa préference pour le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la République.

Lors de ce débat dans l'enceinte du Congrès, Manuel Valls a également indiqué que "pour sa part" il n'utilisait pas le terme de "peuple calédonien", qu'avait employé le Premier ministre Edouard Philippe lors d'un déplacement dans l'île en décembre.

Le sénateur calédonien Pierre Frogier (LR) a récemment qualifié de "maladresse" l'emploi du terme "peuple calédonien" et a aussi demandé à l'Etat de dire ce qu'il "a dans la tête" pour le référendum.

Devant quelque 250 personnes, souvent inquiètes de l'approche de ce vote potentiellement porteur d'un retour des tensions ethniques entre kanak et Européens, Manuels Valls a exhorté les acteurs calédoniens à "préparer" l'après-référendum "parce que vous continuerez à vivre ensemble quel que soit le résultat".

"Il faut faire de ce vote une force et pas un mur sur lequel on va se fracasser", a-t-il mis en garde.

Manuel Valls et Christian Jacob, qui sont accompagnés de Yaël Braun-Pivet, présidente de la commission des Lois ainsi que des députés David Habib (NG) et Naïma Moutchou (LREM), sont en Nouvelle-Calédonie jusqu'à vendredi.

Dans la même thématique

FRA – FRANCOIS BAYROU – PALAIS ELYSEE
7min

Politique

Dans le camp présidentiel, François Bayrou n’aura pas que des amis

Après la nomination de François Bayrou à Matignon, tout le monde, au sein du bloc central, salue la décision d’Emmanuel Macron. Mais hors micro, on comprend que le président du Modem n’a pas que des soutiens au sein de l’ex-majorité présidentielle. Pour durer, il devra aussi savoir convaincre son propre camp.

Le

the republicans received at the elysee
4min

Politique

Bayrou à Matignon : la droite attend le projet du Premier ministre pour savoir « s’il est l’homme de la situation »

Après l’annonce de la nomination de François Bayrou à Matignon, les sénateurs LR du Sénat sont dans l’expectative. La participation de la droite au prochain gouvernement, dépendra de l’engagement du Premier ministre sur les priorités qu’il a fixé notamment sur la maîtrise de l’immigration et bien sûr du maintien en poste du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.

Le

Valls et Jacob pour que l’Etat dise son choix pour le référendum en N-Calédonie
6min

Politique

François Bayrou à Matignon : « Il ne semble pas disposé à être un Premier ministre collaborateur »

Emmanuel Macron vient de nommer François Bayrou Premier ministre. Le président du MoDem devient ainsi le premier centriste de la Vème République à accéder à Matignon, il doit désormais composer son gouvernement et se protéger du risque de censure. Allié fidèle mais critique d’Emmanuel Macron, il devra réussir à parler aussi bien aux socialistes qu’à la droite. Analyse sur le plateau de Public Sénat.

Le