Valls: « horreur » sur le refus de scolariser des étrangers
Manuel Valls, candidat à la primaire organisée par le Parti socialiste, a qualifié vendredi d'"horreur" les propos de Marine Le...

Valls: « horreur » sur le refus de scolariser des étrangers

Manuel Valls, candidat à la primaire organisée par le Parti socialiste, a qualifié vendredi d'"horreur" les propos de Marine Le...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Manuel Valls, candidat à la primaire organisée par le Parti socialiste, a qualifié vendredi d'"horreur" les propos de Marine Le Pen, prônant d'interdire l'école aux enfants étrangers en situation irrégulière.

"C'est une horreur ce que dit Marine Le Pen. Ce n'est pas uniquement que c'est contraire à notre constitution, c'est une vision de la société", a déclaré l'ancien Premier ministre (PS) au micro de BFMTV/RMC.

"Le projet de Marine Le Pen et de l'extrême droite, c'est l'affrontement entre les citoyens. J'en ai assez de tous ces discours qui stigmatisent là nos compatriotes musulmans, là les réfugiés qui fuient la guerre (...) et ici les étrangers, les immigrés", a déclaré l'ex-chef du gouvernement.

"Je ne veux pas que l'extrême droite soit au deuxième tour de l'élection présidentielle parce que son projet, non seulement sortirait la France de l'Histoire, en la faisant sortir de la zone euro et de l'Europe, mais (...) ruinerait les petits, les sans-grade, les ouvriers, les retraités, il faut leur dire", a-t-il affirmé.

Marine Le Pen s'était attiré jeudi une volée de critiques en prônant de barrer l'accès à l'école aux enfants étrangers en situation irrégulière et de faire payer la scolarité pour ceux dont les parents en situation régulière ne travaillent pas.

"Je n'ai rien contre les étrangers, mais je leur dis: +Si vous venez dans notre pays, ne vous attendez pas à être pris en charge, à être soignés, que vos enfants soient éduqués gratuitement, maintenant c'est terminé, c'est la fin de la récréation!+" a lancé la présidente du FN, interrogée par l'institut de sondage BVA.

Mme Le Pen a ensuite très rapidement précisé à l'AFP que ces propos ne concernaient en fait que les enfants de "clandestins".

Cette position figurait déjà en 2012 au programme du Front national (celui de 2017 devrait être dévoilé fin janvier), au contraire d'une nouvelle mesure annoncée à l'AFP jeudi: une "contribution au système scolaire de la part des étrangers, sauf s'ils cotisent en situation légale". "Demander une participation aux étrangers pour la scolarisation de leurs enfants en France est une mesure qui ne me choque pas outre mesure, cela se fait dans beaucoup de pays", a dit Mme Le Pen.

Partager cet article

Dans la même thématique

MANIFESTATION BLOQUONS TOUT
9min

Politique

La taxe Zucman plébiscitée par 86 % des Français : « Il se passe un truc massif et transpartisan dans le pays »

Un sondage Ifop, commandé par le PS, montre que la taxe Zucman sur les ultrariches est soutenue jusque dans les rangs des sympathisants LR, à 89 %, et Renaissance, à 92 %. Une victoire idéologique pour la gauche, plus habituée aux défaites ces dernières années ? « Ce sondage montre que les efforts doivent être mieux répartis », selon Frédéric Dabi de l’Ifop, et reflète surtout « un malaise dans le pays ».

Le

SIPA_01215443_000022
8min

Politique

Nouveau gouvernement : Les Républicains tiraillés entre « rupture » et maintien au pouvoir

Dans l’expectative en attendant la fin des consultations de Sébastien Lecornu, Les Républicains voudraient prolonger leur bail au gouvernement et ont posé leurs conditions. Des conditions pour la plupart antinomiques avec celles des socialistes actuellement au centre de l’attention du Premier ministre. De quoi apporter de l’eau au moulin de Laurent Wauquiez qui entend toujours être l’incarnation de la « rupture » avec le pouvoir macroniste.

Le