L'ancien Premier ministre Manuel Valls a estimé jeudi que le Parti socialiste était "mort" et que s'il existait aujourd'hui "un espace en termes d'idées" entre La France insoumise et La République en Marche, il n'y avait "pas d'espace partisan".
"La social-démocratie est en fin de cycle", "les partis un peu partout en Europe sont en grandes difficultés et en France, aussi pour des raisons particulières, le PS, tel quel, il est mort", a déclaré sur Europe 1 le député, qui a quitté le PS et siège désormais avec La République en Marche.
Même s'"il ne mourra pas du jour au lendemain", "le cycle historique du PS, au-delà des personnes et des débats qui ont lieu, c'est fini", a-t-il insisté.
Interrogé pour savoir s'il n'y avait donc aucun espace entre La République en Marche et La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, il a concédé qu'"il y a forcément un espace en termes d'idées", sur "une certaine vision de la justice sociale", le rôle des partenaires sociaux, la lutte contre les inégalités sociales ou territoriales.
"Cet espace existe, il va de l'intérieur du PS jusqu'à En Marche. Mais je crois qu'à ce stade il n'y a pas d'espace partisan", a-t-il ajouté, jugeant que "nous vivons un peu un petit miracle avec l'élection d'Emmanuel Macron à contre-courant de tout ce qui se passe en Europe" avec la montée des populismes.
Un peu plus de 100.000 militants PS sont appelés à choisir jeudi parmi quatre candidats les deux finalistes qui pourront briguer le poste de premier secrétaire le 29 mars, avec l'espoir qu'enfin le PS relève la tête après des mois de marasme.