Les sénateurs passeront au vote sur le budget ce jeudi après-midi. Malgré plusieurs concessions faites par le gouvernement aux socialistes, le groupe PS au Sénat s’opposera au texte. « À un moment, il faut être responsable : (...) notre pays a besoin d'un budget », regrette le nouveau président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale, Paul Christophe. Invité ce jeudi de la matinale de Public Sénat, le député du Nord estime qu’« énormément d’avancées » ont déjà été apportées à la gauche sur le budget.
Valls: « La N-Calédonie ne doit pas être un enjeu de politique nationale »
Par Public Sénat
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Manuel Valls, président de la mission parlementaire sur la Nouvelle-Calédonie, a affirmé lundi, dans une lettre aux Calédoniens, que l'archipel ne devait pas être "un enjeu de politique nationale" après un clash avec Jean-Luc Mélenchon autour de cette mission.
Dans ce courrier publié dans le quotidien Les Nouvelles-Calédoniennes, l'ancien Premier ministre dit "regretter sincèrement que certains aient choisi d'aborder le dossier calédonien par le dénigrement, la polémique et l'outrance".
"La Nouvelle-Calédonie ne doit pas être un enjeu de politique nationale à des fins partisanes ni un prétexte pour des règlements de compte personnels", écrit M. Valls, assurant "souhaiter présider cette mission composée de députés de toutes tendances avec beaucoup d'humilité et de modestie".
Jean-Luc Mélenchon a démissionné avec fracas de cette mission après la désignation le 3 octobre de Manuel Valls à sa présidence, qu'il a accusé d'être "un personnage extrêmement clivant" qui aurait "une proximité avec les thèses ethnicites de l'extrême droite".
S'en était suivie une passe d'armes entre les deux hommes, vertement critiquée par les élus calédoniens, qui avaient dénoncé une "prise en otage" de la Nouvelle-Calédonie dans des "querelles d'égos".
Au terme d'un fragile processus de décolonisation entamé en 1988 par les accords de Matignon et prolongé en 1998 par l'accord de Nouméa, un référendum d'autodétermination, dont les observateurs redoutent qu'ils ravivent les tensions entre loyalistes et indépendantistes, aura lieu au plus tard en novembre 2018.
"Les attentes sont fortes envers l'Etat et je sais qu'il est particulièrement mobilisé au plus haut niveau," a également souligné Manuel Valls, alors que se tiendra le 2 novembre à Matignon un comité des signataires de l'accord de Nouméa, dont les délégations calédoniennes doivent être préalablement reçues par le président Emmanuel Macron.