Valls: le vainqueur de la primaire aura “une légitimité” face à Macron

Valls: le vainqueur de la primaire aura “une légitimité” face à Macron

L'ex-Premier ministre Manuel Valls s'est dit "convaincu" lundi que la primaire initiée par le PS donnerait à son vainqueur "une...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

L'ex-Premier ministre Manuel Valls s'est dit "convaincu" lundi que la primaire initiée par le PS donnerait à son vainqueur "une force et une légitimité" pour la présidentielle face à la popularité croissante d'Emmanuel Macron.

Manuel Valls parlera "bien évidemment" avec M. Macron s'il emporte la primaire, "mais pour créer les conditions du rassemblement parce que je veux que la gauche soit au deuxième tour pour gagner", a-t-il affirmé sur Europe 1, disant vouloir éviter "la double option" Fillon-Le Pen.

Le candidat à la primaire a mis en avant deux "désaccords" avec son ancien ministre de l'Economie, sans vouloir se prononcer sur l'hypothèse d'un éventuel retrait du candidat socialiste en faveur de M. Macron.

"Je connais Emmanuel Macron, je vois bien que vous voulez en permanence nous ramener à ce débat. Mais j'ai deux désaccords avec lui, même s'il faudra réunir tous les progressistes et je suis convaincu que la primaire créera les conditions d'une force et d'un élan", a dit M. Valls.

Premier "désaccord" selon lui: "Je pense que la France n'est pas un pays libéral au sens économique, c'est d'ailleurs la grande erreur de François Fillon, on le voit bien avec sa proposition de démantèlement de la Sécurité sociale et de suppression des 500.000 fonctionnaires".

Deuxième point de divergence: "L'idée qu'on se fait de la France de la laïcité. La France ce n'est pas une somme de communautés, ce n'est pas le communautarisme, nous ne sommes pas dans un pays anglo-saxon. Et la laïcité elle ne stigmatise pas, elle protège. Et la République n'est en rien responsable du terrorisme", a attaqué M. Valls.

La gauche peut-elle supporter le risque d'avoir une candidature Valls et une candidature Macron qui semble lui bloquer l'accès au deuxième tour de la présidentielle? "C'est une bonne question, cette question elle sera posée de nouveau au lendemain de la primaire", a éludé l'ancien Premier ministre.

"Le candidat issu de la primaire aura une force et une légitimité, j'en suis convaincu. Attention, tout le monde s'est trompé sur les pronostics", a-t-il dit.

Dans la même thématique

Valls: le vainqueur de la primaire aura “une légitimité” face à Macron
7min

Politique

Mobilisation contre la réforme des retraites : « Un baroud d’honneur », selon Bruno Retailleau

Alors que les opposants à la réforme des retraites sont dans la rue pour une quatorzième journée, c’est « la der des ders, le chant du cygne », selon le président du groupe LR, Bruno Retailleau. « On sait que la manifestation ne fera pas bouger le gouvernement », reconnaît le président du groupe PS, Patrick Kanner, mais « le combat continue ». Le communiste Fabien Gay évoque des mobilisations « de façon différente » durant « l’été », puis « à la rentrée », avec l’ensemble de la question sociale.

Le

Valls: le vainqueur de la primaire aura “une légitimité” face à Macron
3min

Politique

« Si tout le monde n’a pas le doigt sur la couture, Jean-Luc Mélenchon veut casser la Nupes ? », interroge Yannick Jadot

Yannick Jadot continue de s’opposer à Jean-Luc Mélenchon sur la constitution d’une liste commune à la Nupes pour les élections européennes de 2024. Les verts entendent porter leurs propres couleurs dans un scrutin qui leur est traditionnellement favorable, sans remettre en cause pour autant la nécessité d’une union de la gauche en 2027.

Le

Valls: le vainqueur de la primaire aura “une légitimité” face à Macron
3min

Politique

Retraites : « Certains pensaient avoir élu Rocard, ils ont Giscard pour l’arrogance et Sarkozy pour la brutalité »

Invité de la matinale de Public Sénat, l’eurodéputé EELV Yannick Jadot estime qu’Emmanuel Macron « a usé de tous les contournements » pour faire adopter la réforme des retraites. En marge d’une 14e journée de mobilisation, il espère que la proposition de loi d’abrogation qui sera discutée jeudi à l’Assemblée pourra aller jusqu’au vote.

Le