Valls pour un budget de la défense à 2% du PIB face au terrorisme

Valls pour un budget de la défense à 2% du PIB face au terrorisme

Manuel Valls, candidat à la primaire organisée par le PS, a plaidé mercredi, face à la menace terroriste, pour que le budget de...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Manuel Valls, candidat à la primaire organisée par le PS, a plaidé mercredi, face à la menace terroriste, pour que le budget de la défense atteigne 2% du PIB, se faisant l'écho d'une demande exprimée par le chef d'état-major des armées, Pierre de Villiers.

"Nous avons le devoir de nous préparer à une guerre longue", a estimé l'ancien Premier ministre sur Europe 1. "Nous l'avons fait au cours de ces dernières années en donnant plus de moyens à nos forces de sécurité, à nos services de renseignements, à nos armées, mais il faut nous préparer à cette guerre longue, donc, oui, il faut se donner cet objectif d'atteindre (...) 2% pour notre budget de la défense, c'est-à-dire passer aujourd'hui de 32,7 milliards à un peu plus de 40 milliards à l'horizon 2025".

Au surlendemain de l'attentat au camion-bélier qui a fait 12 morts lundi soir à Berlin, le chef d'état-major des armées signe mercredi une tribune dans le quotidien Les Echos où il demande "une hausse progressive du budget de la défense" pour atteindre les 2% du PIB, contre 1,77% actuellement.

"Ma priorité", a poursuivi Manuel Valls, "c'est de protéger les Français, et d'abord les protéger de la principale menace que nous connaissons aujourd'hui, celle du terrorisme islamique".

Interrogé sur un lien éventuel entre la politique d'accueil des réfugiés de l'Allemagne et certains actes terroristes, M. Valls a répliqué que la France avait été frappée elle aussi par le terrorisme, alors qu'elle n'a pas "la même politique migratoire". "Nous n'avons pas décidé d'ouvrir nos frontières, même si nous assumons pleinement aussi (...) une politique d'asile, une politique faite à la fois de fermeté et d'humanité".

"Je ne veux pas faire cette confusion qui serait une confusion terrible entre l'accueil des réfugiés et les terroristes qui, en effet, ont profité du drame des réfugiés pour s'infiltrer en Europe", a-t-il dit.

Dans la même thématique

Valls pour un budget de la défense à 2% du PIB face au terrorisme
3min

Politique

Dissuasion nucléaire française élargie : « Impossible d’imaginer qu’il y ait 27 doigts sur un bouton »  pour Bernard Guetta

L’heure est à l’urgence pour les Européens. Dans un climat mondial tendu, avec les décisions américaines de ne plus participer massivement à la protection des Européens, les dirigeants des États membres de l’Union convergent vers l’idée d’une défense européenne commune, et surtout, d’un réarmement massif. À quoi correspondent les 800 milliards promis par la Commission européenne ? Pour quels achats ? Quid de l'élargissement de dissuasion nucléaire française aux autres pays européens ? Caroline de Camaret et Alexandre Poussart ouvrent le débat dans Ici l’Europe avec l’eurodéputé français Bernard Guetta, et l’Allemande Hannah Neumann du parti des Verts.

Le

Taxe Zucman : après les députés, les sénateurs écologistes à l’offensive sur le projet d’impôt de 2 % sur la fortune des plus riches
6min

Politique

Taxe Zucman : après les députés, les sénateurs écologistes à l’offensive sur le projet d’impôt de 2 % sur la fortune des plus riches

La proposition de loi des députés écologistes, adoptée en février à l’Assemblée nationale, sera inscrite dans le prochain espace réservé de leurs homologues sénateurs. Inspiré des travaux de l’économiste Gabriel Zucman, le texte instaure un impôt plancher de 2 % sur le patrimoine des « ultra-riches ». Ses chances d’adoption au Sénat sont très minces, mais ses partisans espèrent convaincre.

Le

Valls pour un budget de la défense à 2% du PIB face au terrorisme
3min

Politique

Réarmement : « Je pense que la Russie n’est pas une menace pour le territoire français », estime Éric Coquerel

Invité de la matinale de Public Sénat, le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Éric Coquerel revient sur la réunion à Bercy pour financer l’industrie de la défense. Si l’insoumis reconnaît une réflexion nécessaire, il estime cependant que la Russie ne représente pas une menace existentielle pour la France. Par ailleurs, le député demande au gouvernement d’organiser un débat avec vote au Parlement sur le sujet du réarmement.

Le