Jean-Luc Mélenchon invite les socialistes à se méfier du Premier ministre François Bayrou. « Meurtri » par l’attitude des députés PS, qui ont refusé de voter la motion de censure portée par LFI cette semaine contre le nouveau gouvernement, l’ancien député des Bouches-du-Rhône a estimé que le Premier secrétaire Olivier Faure avait négocié « une combine pourrie » avec le locataire de Matignon, qui a accepté de rouvrir une négociation sur la réforme des retraites. « Tous ceux qui prennent Monsieur Bayrou pour une chiffe molle inconsistante se trompent, c’est un homme extrêmement résolu », a expliqué Jean-Luc Mélenchon au micro du Grand Jury RTL – Le Figaro – Public Sénat – M6 ce dimanche 19 janvier. « Et s’il peut lui arriver d’avoir des faiblesses physiques, sa manière de conduire sa politique est celle d’un guerrier », a-t-il souligné à propos du Palois qu’il connaît depuis de longues années et avec qui il partage le même âge. « Monsieur Bayrou est un homme habile, il est candidat à la prochaine élection présidentielle et il est en concurrence avec Monsieur Hollande », a encore estimé Jean-Luc Mélenchon. A propos du dossier des retraites, Jean-Luc Mélenchon parle « d’une négociation bidon ». « Jamais le Medef n’acceptera que l’on revienne sur la retraite à 64 ans, tout cela est une comédie », assure le triple candidat à la présidentielle, qui regrette l’absence de certains partenaires sociaux autour de la table des discussions.
Valls quitte la France « avec le goudron et les plumes » dit Faure
Par Public Sénat
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L'ancien Premier ministre Manuel Valls, désormais candidat à la mairie de Barcelone, quitte la France "avec le goudron et le plumes", a jugé dimanche son ancien camarade de parti Olivier Faure.
Selon le premier secrétaire du PS, interrogé lors du Grand Rendez-Vous CNEWS-Europe 1-Les Échos, celui qui s'apprête à démissionner de l'Assemblée serait "l'un des hommes politiques aujourd'hui les plus détestés dans ce pays."
"Il voit bien qu'aujourd'hui, il n'a pas d'avenir avec La République en marche", le parti d'Emmanuel Macron, et "voyant que son avenir présidentiel est entravé, il a fait le choix de partir".
M. Faure a dit dimanche se souvenir qu'au moment des primaires de la gauche, fin 2016, l'ancien Premier ministre "avait fait à Évry une déclaration d'amour pour cette agglomération et les Évryens, en disant qu'il n'y avait qu'eux dans sa vie".
"Un an et demi plus tard", a-t-il poursuivi, "ils le voient faire la même déclaration à Barcelone. Je pense qu'il y a de leur part une grande déception."
Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a estimé de son côté sur France 3, dans l'émission "Dimanche en politique", que Manuel Valls était "nuisible en toute circonstance": à Évry "il nous a fait une histoire pas possible aux élections que normalement on aurait dû gagner", et à Barcelone il va "affronter une sorte d'Insoumise", la maire sortante Ada Colau, "membre de la coalition européenne +Maintenant le peuple+".
"Donc on va le battre deux fois", une à Évry et une à Barcelone, "et voilà comment on règle les problèmes en démocratie, c'est par les bulletins de vote", a-t-il lancé.
Manuel Valls a annoncé mardi qu'il serait candidat aux municipales à Barcelone en mai 2019. Il sera l'invité du journal de 20H00 de France 2 dimanche, puis de radios lundi, avant de faire ses adieux mardi à l'Assemblée nationale.
M. Valls a été le maire d'Evry de 2001 à 2012.