Alors que le gouvernement s’apprête à tomber, chacun réfléchit à la suite. A droite, « le nom de François Baroin recircule », glisse le sénateur LR Roger Karoutchi. Au PS, on tend la main. « Nous sommes à la disposition du président de la République », avance Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « trouver une plateforme d’action, comme disent les socialistes, de non censurabilité, pour essayer de trouver un accord ». Les grandes manœuvres ont commencé.
Valls: Trump a fait “une déclaration de guerre” à l’Europe
Par Public Sénat
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Manuel Valls, candidat à la primaire élargie du PS, a affirmé que Donald Trump, qui qualifie le Brexit de "grande chose" ou la politique migratoire d'Angela Merkel d'"erreur catastrophique", fait "une déclaration de guerre à l'Europe", dont il "propose tout simplement la dislocation", lundi sur BFMTV.
"C'est du jamais vu dans la relation entre les Etats-Unis d'Amérique et l'Europe. L'Amérique du Nord est l'alliée de l'Europe" et si elle l'est toujours, "il va falloir" que le président élu américain "en fasse la démonstration", a affirmé l'ancien Premier ministre.
"Beaucoup pensaient que Donald Trump, après son élection, allait se calmer. Mais on a oublié qu'un populiste peut vouloir mettre en oeuvre son programme", a-t-il insisté.
Selon lui, ce que vient de déclarer M. Trump dans une interview au Times britannique et au Bild allemand, "c'est une provocation, c'est une déclaration de guerre à l'Europe: (il) propose tout simplement la dislocation de l'Europe, sur les sujets commerciaux, sur les questions migratoires. Et n'oublions pas l'Alliance atlantique, la défense... C'est particulièrement grave", a ajouté le candidat.
"La seule réponse à Donald Trump, c'est l'unité de l'Europe", a-t-il plaidé. "L'Europe est beaucoup trop divisée mais il y a une prise de conscience (...) Il faut une réponse très forte de l'Europe, de la France et de l'Allemagne".
"Donald Trump est un homme de rapports de force. On voit bien qu'il veut mettre en oeuvre la politique sur laquelle il a été élu", a-t-il dit. "C'est un changement historique. Imaginez le monde entre l'Europe -l'ancienne Europe de l'ouest- et les Etats-Unis. Une alliance entre Trump et Poutine, c'est la fin du monde", a-t-il lâché.
"Face à cela, il faut avoir de l'expérience", a ajouté l'ancien chef de gouvernement.
Dans son entretien à Bild et au Times, le futur occupant de la Maison blanche a également redit vouloir lourdement taxer, au titre des droits de douane, les importations aux Etats-Unis de produits fabriqués au Mexique. Il a également qualifié l'Otan d'"obsolète". Il a affirmé que l'intervention de la Russie en Syrie était "une très mauvaise chose" et il veut un accord pour "réduire" l'armement nucléaire avec la Russie.