Manuel Valls, candidat à la primaire initiée par le PS, veut "mettre en place une réforme puissante des institutions", basée notamment sur la décentralisation, explique-t-il dans L'Obs à paraître jeudi.
"Il faut mettre en place une réforme puissante des institutions, pas une VIe République; mais il faut répondre au désarroi des Français", préconise l'ancien Premier ministre, cité dans un article de L'Obs.
Selon lui, "il faudra mieux préciser le rôle du président de la République, le rôle du Parlement. Il faudra plus décentraliser". "Comme Premier ministre, je ne pouvais pas m’emparer de ces sujets. Comme candidat, je peux, je vais m'en emparer", annonce Manuel Valls.
"Beaucoup de propositions étaient inscrites dans le rapport Winock-Bartolone. Je veux m'en inspirer. Il faut poser ce débat", précise le candidat à la primaire du PS.
Le président PS de l'Assemblée, Claude Bartolone, et l'historien Michel Winock avaient fait, fin 2015, 17 propositions sur l'avenir des institutions. Moins de parlementaires, avec au maximum trois mandats successifs, au moins la moitié des députés élus à la proportionnelle, un "véritable" référendum d'initiative populaire, ou encore la fusion du Sénat et du Conseil économique, social et environnemental figuraient parmi ces idées.
M. Valls assure en outre que sa candidature "n'est pas celle des règlements de comptes".
"Je n'ai pas à blesser, ni à diviser, ni à mettre en cause. Je ne prépare pas un congrès. J'ai une responsabilité: rassembler", fait-il valoir. "Je suis attendu. Chez moi, il n'y a ni blast, ni volonté d'écraser", assure-t-il, en allusion à Nicolas Sarkozy, qui promettait un "blast" (un effet de souffle) en sa faveur lorsqu'il s'était lancé fin août dans la primaire de la droite.