Variant brésilien : « Il faut filtrer les vols » en provenance de Guyane, pour Hervé Marseille (UC)
Invité de la matinale de Public Sénat, le chef du groupe Union centriste au Sénat a plaidé pour des mesures sanitaires spécifiques envers la Guyane où le variant brésilien représente 84 % des contaminations. Le gouvernement a suspendu, mardi, les vols en provenance du Brésil.
Par Public Sénat
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Le gouvernement s’est résigné, mardi, à suspendre les vols en provenance du Brésil « jusqu’à nouvel ordre » alors que le variant brésilien inquiète. Plus contagieux, il est aussi soupçonné d’avoir une résistance aux vaccins existants contre les formes graves du covid-19. Invité de la matinale de Public Sénat, le chef du groupe Union centriste au Sénat déplore la faible réactivité de l’exécutif alors que le Portugal a suspendu ses liaisons aériennes commerciales dès la fin janvier.
« Ce qui est dommageable c’est qu’il faut toujours pointer du doigt l’exécutif pour qu’il prenne des mesures. C’est toujours sous la pression que le gouvernement réagit », peste le sénateur des Hauts-de-Seine, Hervé Marseille.
Alors qu’en Guyane le variant brésilien est présent à près de 90 %, le chef du groupe Union centriste plaide pour que les vols soient désormais filtrés : « Il faut veiller à ce qu’il y ait des mesures sanitaires qui soient extrêmement contraintes parce qu’il y a un variant et un mutant qui est extrêmement agressif ».
« Il n’est pas question qu’il puisse infester la métropole », insiste Hervé Marseille rappelant le risque « très fort avec la porosité de la frontière » entre le Brésil et la Guyane. « La Guyane est une région française, il y a continuité territoriale mais sur le plan sanitaire il faut bien mettre en place des contraintes pour ne pas infester le reste de la population », répond le sénateur centriste sur les éventuelles limites d’une telle mesure.
Victimes du covid-19 : « Ce qui est tragique, c’est qu’il y a une espèce d’invisibilisation des morts »
Alors que la barre symbolique des 100 000 morts du covid-19 est sur le point d’être franchie, la question de la mémoire se pose, certains réclament un hommage national. Pour le chef du groupe Union centriste au Sénat, il faut effectivement une reconnaissance, des lieux de mémoire tout en gardant à l’esprit que l’épidémie n’est pas terminée et que d’autres morts seront à déplorer. « On va passer un cap symbolique mais malheureusement je crains qu’il y ait d’autres morts après donc on ne va pas sur ce chiffre malheureux, il faudra attendre », soulève Hervé Marseille.
« Ce qui est tragique, c’est qu’il y a une espèce d’invisibilisation de ces morts. Il faut qu’on se souvienne que dans ce pays, comme dans d’autres, il y a eu une épidémie et qu’il y a eu un grand nombre de Français qui ont succombé à la covid-19 », affirme le sénateur des Hauts-de-Seine pour qui « il faut une reconnaissance de ce qu’il s’est passé ».
Le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale a annoncé sa candidature pour la tête du parti, ce 13 février. L’officialisation intervient dès le lendemain de celle de son rival Bruno Retailleau.
Les responsables du parti de droite se sont réunis ce jeudi matin. Ils ont décidé que les adhérents LR éliront leur nouveau président d’ici trois mois, alors que Bruno Retailleau défendait un calendrier plus serré, sur fond de guerre de chefs avec Laurent Wauquiez.
Invitée de la matinale de Public Sénat, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas se déclare en faveur de la candidature du ministre de l’Intérieur à la présidence du parti Les Républicains. Bruno Retailleau « veut porter une espérance pour la droite », et aujourd’hui au gouvernement, il en a « la légitimité », estime-t-elle.
Le ministre de l’Intérieur est officiellement candidat à la présidence des LR. Il peut compter sur « une très large adhésion majoritaire du groupe LR », selon le sénateur Marc-Philippe Daubresse. Mais les soutiens de Laurent Wauquiez, comme le sénateur Laurent Duplomb, l’accusent de relancer une « dramatique guerre des chefs ». L’enjeu pour Bruno Retailleau est maintenant d’obtenir un congrès au plus vite, car « les sondages, ça va, ça vient »…