Variant du covid-19 : Sébastien Lecornu annonce un renforcement des contrôles à Mayotte et à la Réunion
Malgré un taux d’incidence du virus bien plus bas qu’en Métropole, en Outre-mer, notamment à Mayotte et à la Réunion, la population doit s’attendre à de nouvelles mesures de protection pour se prémunir du variant Sud-africain du Covid-19. C’est ce qu’a annoncé Sébastien Lecornu devant le Sénat, ce jeudi.

Variant du covid-19 : Sébastien Lecornu annonce un renforcement des contrôles à Mayotte et à la Réunion

Malgré un taux d’incidence du virus bien plus bas qu’en Métropole, en Outre-mer, notamment à Mayotte et à la Réunion, la population doit s’attendre à de nouvelles mesures de protection pour se prémunir du variant Sud-africain du Covid-19. C’est ce qu’a annoncé Sébastien Lecornu devant le Sénat, ce jeudi.
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« On a des chiffres qui sont évidemment très différents en fonction des territoires […] Des territoires dans lesquels les taux d’incidence sont extraordinairement bas, c’est le cas à la Réunion et aux Antilles. En Martinique, en Guadeloupe et même à Saint-Martin, tenez-vous bien, on est sur des taux d’incidence de moins de 30 pour 100 000 ».

Dès l’introduction de son audition devant la délégation sénatoriale aux Outre-mer, Sébastien Lecornu a mis en avant la nécessité d’une gestion, « locale et différenciée » de l’épidémie de Covid-19, hors de l’Hexagone, car « le virus ne circule pas de manière uniforme […] en milieu insulaire et dans des conditions climatiques qui sont très différentes de ce que nous connaissons en ce moment même à Paris ».

« Une stratégie de vaccination qui se déploie au même rythme que sur l’Hexagone »

En ce qui concerne la stratégie vaccinale, par exemple, le ministre des Outre-mer a mis en avant les difficultés logistiques. « Lorsqu’on est sur des doses à moins 85 degrés (de conservation), l’acheminement de congélateur était un enjeu logistique. Grâce aux armées nous l’avons relevé. Désormais, les différents territoires sont équipés et donc nous avons une stratégie de vaccination qui se déploie au même rythme que sur l’Hexagone » s’est-il félicité.

Toutefois, les publics prioritaires, tels que définis en Hexagone, peuvent varier en Outre-mer. « Dans certains territoires, il n’y a pas d’Ehpad, on a une autre manière de prendre soin de ses anciens […] Là, évidemment on va adapter la stratégie de vaccination », a-t-il souligné.

La gestion différenciée du covid-19 pourrait prendre une nouvelle tournure dans le pacifique, particulièrement à Mayotte et à la Réunion, en raison du variant dit 501 ou Sud-africain.

« On va contrôler davantage les allers et retours entre la Réunion et l’Hexagone »

« Je ne veux pas être alarmiste, mais je veux quand même alerter l’opinion publique […] en disant que si le virus variant 501 devait circuler aux Comores, cela nous conduirait à prendre des mesures de protection plus importantes : rompre des liens, non, prendre des mesures pour nous protéger collectivement, oui » a-t-il prévenu.

« L’OMS a fait une campagne de tests aux Comores, à Mohéli en particulier, car c’est là où les craintes sont les plus fortes, et l’ARS de Mayotte, sous l’autorité de Dominique Voynet, a mené également une campagne de tests pour voir l’évolution du virus ». Des résultats qui seront connus « entre demain et la fin de semaine » a-t-il précisé.

Le ministre a également annoncé « le renforcement du contrôle aux frontières » entre Mayotte et les pays étrangers et entre Mayotte et la Réunion. « On va aussi contrôler davantage les allers et retours entre la Réunion et l’Hexagone parce qu’il faut qu’on soit capable de tracer, de surveiller, et les tests PCR nous permettront de le faire ».

Par ailleurs, « des réflexions sont sur la table de mise en précaution sanitaire d’un certain nombre de personnes », a indiqué le ministre, évoquant « l’observance d’une septaine » pour se mettre de côté quelques jours et être testés par deux fois.

Guyane : couvre-feu resserré et contrôle à la frontière

En Guyane, « on va être obligé de resserrer le couvre-feu ». Actuellement, la Guyane est décomposée en trois zones : une zone sans couvre-feu, une zone avec un couvre-feu en fin d’après-midi et une zone avec couvre-feu en nuit profonde. « On a des taux d’incidence qui ne sont pas bons mais on a un système sanitaire qui tient. N’attendons pas d’avoir des lits de réanimation saturés pour prendre les mesures qui s’imposent » a-t-il appuyé annonçant que le contrôle aux frontières serait également renforcé.

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