Vel d’Hiv: « la France responsable avec l’Allemagne nazie »
"La France est, avec l'Allemagne nazie, responsable de la rafle du Vel d'Hiv", a réagi jeudi la Fondation pour la mémoire de la...

Vel d’Hiv: « la France responsable avec l’Allemagne nazie »

"La France est, avec l'Allemagne nazie, responsable de la rafle du Vel d'Hiv", a réagi jeudi la Fondation pour la mémoire de la...
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"La France est, avec l'Allemagne nazie, responsable de la rafle du Vel d'Hiv", a réagi jeudi la Fondation pour la mémoire de la Shoah, après la vive polémique suscitée sur ce sujet par la présidente du Front national, Marine Le Pen.

La candidate FN à l'élection présidentielle s'était attirée une volée de critiques en déclarant dimanche que "la France n'est pas responsable du Vel d'Hiv", alors qu'elle était interrogée sur la rafle et la décision du président Jacques Chirac de reconnaître en juillet 1995 la responsabilité de la France.

"La France, c'était d'abord le régime de Vichy, issu d'un vote du Parlement français. C'est ce régime qui, au nom de l'État français, a fait arrêter par ses agents publics des milliers d'enfants, de femmes et d'hommes juifs et a mis à disposition ses moyens et son organisation, conduisant à leur déportation et leur assassinat", réplique dans un communiqué la Fondation pour la mémoire de la Shoah, qui subventionne le Mémorial de la Shoah à Paris et Drancy (Seine-Saint-Denis).

"En reconnaissant la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs, les présidents de la République successifs ont, depuis 1995, grandi la France et les Français, assumant et faisant face à leur histoire", ajoute cette fondation créée en 2000 à l'initiative des pouvoirs publics.

Les 16 et 17 juillet 1942, quelque 13.000 Juifs avaient été arrêtés à leur domicile par des policiers et des gendarmes français, avant d'être rassemblés au Vélodrome d'Hiver pour être ensuite envoyés en camp d'extermination, d'où moins d'une centaine revinrent. Cette rafle avait été demandée par la Gestapo.

Au total, "la France de Vichy" a été "responsable de la mort de 76.000 Juifs, dont 11.000 enfants", avait souligné Simone Veil, première présidente de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, lors d'un "hommage de la Nation aux justes de France" en 2007 au Panthéon.

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