Venezuela, Syrie: Mélenchon se défend de soutenir des dictatures

Venezuela, Syrie: Mélenchon se défend de soutenir des dictatures

Jean-Luc Mélenchon s'est agacé jeudi du "doute" que selon lui les journalistes "essaient d'étendre sur (lui)" en l'interrogeant...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Jean-Luc Mélenchon s'est agacé jeudi du "doute" que selon lui les journalistes "essaient d'étendre sur (lui)" en l'interrogeant systématiquement sur la Syrie et le Venezuela, assurant ne soutenir "aucune dictature".

"Ca suffit, cette espèce de doute que vous essayez d'étendre sur moi", a déclaré le candidat de La France insoumise au micro de BFMTV/RMC, pressé de questions sur sa condamnation du régime syrien et du dirigeant vénézuélien Nicolas Maduro.

"Vous ne m'interrogez pas sur Bahreïn ? Sur le Yémen (...), vous avez vos prédilections", a estimé le candidat, "expliquez-moi pourquoi vous et vos collègues dans tous les pays passez votre temps à interpeller les hommes comme moi, de ma famille politique, sur le Venezuela et Cuba ? Pourquoi vous ne parlez jamais du Yémen ?".

"Je ne soutiens aucune dictature, nulle part dans le monde je n'ai soutenu un dictateur", a insisté M. Mélenchon se présentant comme "l'homme qui a des décorations pour avoir aidé des gens à sortir de prison sous les dictatures".

A propos du Venezuela, il a expliqué en avoir beaucoup parlé à une époque car il s'intéressait à la manière dont Hugo Chavez avait, selon lui, mis en place "un gouvernement qui partageait la rente pétrolière avec le peuple et avec les pauvres".

"Si bien que des millions de gens ont été sortis de la pauvreté", a-t-il poursuivi, évoquant "un contraste absolument saisissant et fécond entre le partage de la richesse pétrolière au Venezuela et l'accaparation de cette même richesse au Qatar ou en Arabie saoudite où les pauvres gens n'ont accès à rien".

Comparant les manifestations en cours au Venezuela à celles contre la loi El-Khomri de début 2016, il a refusé de demander le départ du M. Maduro.

Quant à la Syrie, M. Mélenchon a regretté que les Russes, même s'"ils devaient avoir leurs raisons", aient opposé leur veto à la résolution de l'ONU demandant une enquête sur l'attaque à l'arme chimique du 4 avril à Khan Cheikhoun.

"Je demande l'application de la convention contre les armes chimiques. L'enquête, je demande qu'elle soit menée par l'organisme international sous contrôle de l'ONU car ses diagnostics n'ont jamais été contestés jusqu'à ce jour", a-t-il développé.

"Que ceux qui craignent cette enquête ne nous fassent pas perdre de temps avec des manoeuvres dilatoires", a ajouté le candidat.

Dans la même thématique

Ticket-restaurant
8min

Politique

Budget : ces mesures d’aides qui passent à la trappe avec le vote de la censure

Le vote de la motion de censure n’a pas seulement fait tomber le gouvernement Barnier. Il empêche l’adoption de nombreux dispositifs, notamment toutes les mesures d’aides. Les agriculteurs et la Nouvelle Calédonie en font les frais, comme l’indexation de l’impôt sur le revenu. Il faudra attendre un nouveau budget, en début d’année, pour y remédier.

Le

Beaucaire: Jordan Bardella inaugurates Julien Sanchez s office
6min

Politique

« Il resserre les boulons » : le Parlement européen refuse de payer comme assistant parlementaire le directeur de cabinet de Jordan Bardella

Dans le contexte du procès des assistants parlementaires du FN, Jordan Bardella se voit refuser la reconduction de François Paradol, son directeur de cabinet, comme assistant parlementaire local. « Le Parlement européen est devenu plus regardant sur les activités du RN », indique Olivier Costa, spécialiste de l’Union européenne.

Le

Venezuela, Syrie: Mélenchon se défend de soutenir des dictatures
3min

Politique

« Nous n’aspirons pas à figurer dans un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche », assure Mathieu Darnaud

Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.

Le

Venezuela, Syrie: Mélenchon se défend de soutenir des dictatures
3min

Politique

Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.

Le