Jean-Luc Mélenchon invite les socialistes à se méfier du Premier ministre François Bayrou. « Meurtri » par l’attitude des députés PS, qui ont refusé de voter la motion de censure portée par LFI cette semaine contre le nouveau gouvernement, l’ancien député des Bouches-du-Rhône a estimé que le Premier secrétaire Olivier Faure avait négocié « une combine pourrie » avec le locataire de Matignon, qui a accepté de rouvrir une négociation sur la réforme des retraites. « Tous ceux qui prennent Monsieur Bayrou pour une chiffe molle inconsistante se trompent, c’est un homme extrêmement résolu », a expliqué Jean-Luc Mélenchon au micro du Grand Jury RTL – Le Figaro – Public Sénat – M6 ce dimanche 19 janvier. « Et s’il peut lui arriver d’avoir des faiblesses physiques, sa manière de conduire sa politique est celle d’un guerrier », a-t-il souligné à propos du Palois qu’il connaît depuis de longues années et avec qui il partage le même âge. « Monsieur Bayrou est un homme habile, il est candidat à la prochaine élection présidentielle et il est en concurrence avec Monsieur Hollande », a encore estimé Jean-Luc Mélenchon. A propos du dossier des retraites, Jean-Luc Mélenchon parle « d’une négociation bidon ». « Jamais le Medef n’acceptera que l’on revienne sur la retraite à 64 ans, tout cela est une comédie », assure le triple candidat à la présidentielle, qui regrette l’absence de certains partenaires sociaux autour de la table des discussions.
Vente d’armes au Yémen : « Pas de preuve qu’elles aient servi contre des populations civiles » indique Florence Parly
Par Public Sénat
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Il y a 10 jours, la fuite d'une note du renseignement militaire dressait la liste des armements français déployés au Yémen par l'Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis, deux gros clients de l'industrie nationale de défense.
Lors des questions d’actualité au Sénat ce jeudi, le sénateur socialiste, André Vallini, a interrogé directement Florence Parly sur ce sujet. L’élu de l’Isère a souhaité savoir si la France respectait bien le traité sur le commerce des armes qui interdit aux États d’exporter du matériel militaire s’il existe un risque que ce matériel soit utilisé pour des violations graves et répétées du droit international humanitaire.
La ministre des Armées a d’abord rappelé que « La France est depuis longtemps engagée en faveur du processus de paix » au Yémen. « Croire que cet horrible conflit disparaîtrait si la France mettait fin à son partenariat avec l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis est faux. On ne peut pas abandonner des pays qui font face, eux-mêmes, à des menaces comme Al Qaida. Une organisation qui nous a frappés sur notre propre sol en 2015 » a-t-elle fait valoir.
« Le gouvernement n’a jamais nié l’existence d’armes d’origine française au Yémen. Ce que j’ai dit c’est qu’aujourd’hui nous n’avons pas de preuve que ces armes aient servi contre des populations civiles » a-t-elle ajouté.