Il y a 10 jours, la fuite d'une note du renseignement militaire dressait la liste des armements français déployés au Yémen par l'Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis, deux gros clients de l'industrie nationale de défense.
Lors des questions d’actualité au Sénat ce jeudi, le sénateur socialiste, André Vallini, a interrogé directement Florence Parly sur ce sujet. L’élu de l’Isère a souhaité savoir si la France respectait bien le traité sur le commerce des armes qui interdit aux États d’exporter du matériel militaire s’il existe un risque que ce matériel soit utilisé pour des violations graves et répétées du droit international humanitaire.
La ministre des Armées a d’abord rappelé que « La France est depuis longtemps engagée en faveur du processus de paix » au Yémen. « Croire que cet horrible conflit disparaîtrait si la France mettait fin à son partenariat avec l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis est faux. On ne peut pas abandonner des pays qui font face, eux-mêmes, à des menaces comme Al Qaida. Une organisation qui nous a frappés sur notre propre sol en 2015 » a-t-elle fait valoir.
« Le gouvernement n’a jamais nié l’existence d’armes d’origine française au Yémen. Ce que j’ai dit c’est qu’aujourd’hui nous n’avons pas de preuve que ces armes aient servi contre des populations civiles » a-t-elle ajouté.