Pourra-t-on acheter un sapin de Noël à l’approche des fêtes de fin d’année ? Oui, a répondu le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, ce 16 novembre dans l’émission Audition publique diffusée sur Public Sénat et LCP-AN, en partenariat avec Le Figaro. « Les Français pourront acheter des sapins de Noël. Dans ce monde aussi frustrant, triste, je crois que la féérie de Noël est en tout point importante », a-t-il insisté.
Un décret pour autoriser la vente de ces produits va être publié « dans les tout prochains jours », a indiqué le ministre, ce qui devrait rassurer les professionnels du secteur, inquiets de ne pouvoir écouler leurs arbres en raison des restrictions liées au reconfinement. Le texte réglementaire est « en cours de finalisation », selon lui. « La question c’est quel est le jour où on va pouvoir commencer à les acheter, et où est-ce qu’on va pouvoir les acheter ? »
Chaque année en France, ce sont six millions de sapins de Noël qui sont vendus, essentiellement dans les grandes surfaces, enseignes de bricolage et jardineries, dont 80 % sont issus de la production française, selon l’association française du sapin de Noël naturel (AFSNN).
Chômage partiel : « Ce n’est pas une question de protéger Carrefour. C’est une question de protéger les salariés »
Le ministre a par ailleurs défendu le principe d’un chômage partiel éligible aux grandes surfaces, malgré les bénéfices enregistrés pendant la crise sanitaire. En effet, les grandes enseignes ont placé une partie de leurs salariés en situation d’activité partielle, en raison de la fermeture des rayons ne contenant pas de produits de produits de première nécessité. Le groupe Carrefour a ainsi placé 90 000 de ses 110 000 salariés en situation de chômage partiel. « Que quiconque puisse avoir accès au chômage partiel, parce que l’activité s’arrête, ce n’est pas une question de protéger Carrefour. C’est une question de protéger les salariés […] Il faut des dispositifs simples », a insisté Julien Denormandie, ne souhaitant pas d’ « usine à gaz » administrative. Le ministre a, en parallèle, encouragé les employeurs et syndicats à mener un « dialogue social ».
Alors qu’une information de l’hebdomadaire Le Point laissait entendre que les restaurants ne rouvriraient pas avant le 15 janvier, voire le 1er février, le ministre a indiqué qu’il n’était pas en mesure de répondre aux interrogations sur le calendrier de la reprise d’activité. « À ce stade, il faut circonscrire ce virus au maximum et apporter toutes les aides nécessaires pour que les restaurateurs puissent passer le cap », a-t-il simplement indiqué.
Il a également fait part de ses préoccupations pour le secteur de la restauration collective. Le développement du télétravail pourrait entraîner des changements dans les habitudes des salariés. « À plus long terme, au-delà même du confinement, on aura un travail sur la durée à faire avec eux », a-t-il estimé.