Vers un service national « obligatoire » en France

Vers un service national « obligatoire » en France

Le "service national universel" en France, promesse de campagne d'Emmanuel Macron, sera "obligatoire", a affirmé mardi le porte...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le "service national universel" en France, promesse de campagne d'Emmanuel Macron, sera "obligatoire", a affirmé mardi le porte-parole du gouvernement, coupant court aux questionnements sur le sujet devenu un casse-tête pour l'exécutif.

"Il sera universel, il concernera toute la classe d'âge et il sera obligatoire", a déclaré Benjamin Griveaux sur Radio classique et Paris première.

Alors que la France a supprimé le service militaire en 1997, Emmanuel Macron avait promis lors de la campagne présidentielle de rétablir un "service national obligatoire et universel" d'un mois et pour l'ensemble d'une même classe d'âge, soit entre 600.000 et 800.000 jeunes par an.

Devenu président, M. Macron a réitéré sa promesse. "Il ne s'agit pas de réinventer le service militaire" mais de donner "à la jeunesse de France des causes à défendre, des combats à mener dans les domaines social, environnemental, culturel", expliquait-il fin janvier.

Mais le projet, dont les contours restent encore à tracer, a provoqué cacophonie et embarras au sein même du gouvernement.

Vendredi, la ministre des Armées, Florence Parly, a ainsi déclaré que ce service national "n'aura probablement pas un caractère obligatoire, au sens où les gendarmes viendraient rechercher le réfractaire".

Deux jours plus tard, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb s'est dit favorable à un service national "obligatoire".

Lundi, le président de la commission de Défense de l'Assemblée nationale Jean-Jacques Bridey a lui pointé qu'on "ne peut pas le rendre obligatoire pour des adultes" pour des raisons juridiques, en évoquant la possibilité de "recours devant la Cour européenne des droits de l'Homme".

Au-delà de l'aspect obligatoire ou non de ce service, le projet de l'Elysée suscite également des doutes en raison de son coût (estimé entre deux et trois milliards d'euros par an) et des capacités d'accueil des armées, réduites depuis la suppression en 1997 du service militaire.

Un rapport parlementaire sur le sujet doit être présenté le 21 février. Le président Macron a quant à lui chargé un groupe de travail de rendre des conclusions en avril.

Dans la même thématique

Rally For Palestinian Prisoners SWITZERLAND.
4min

Politique

Hungry for Palestine : le collectif en grève de la faim depuis 23 jours reçu au Sénat

Vingt-trois jours de jeûne, seize villes françaises traversées : le collectif Hungry for Palestine était au Sénat le 22 avril 2025. Tous les membres du mouvement, présents au palais du Luxembourg, sont en grève de la faim depuis le 31 mars pour dénoncer l'inaction des pouvoirs publics et le non-respect du droit international dans la bande de Gaza. Le mouvement est né de l'impulsion de soignants, tous de retour de mission à Gaza.

Le

Tondelier 2
8min

Politique

Malgré des critiques, Marine Tondelier en passe d’être réélue à la tête des Ecologistes

Les militants du parti Les Ecologistes élisent leur secrétaire national. Bien que critiquée, la sortante Marine Tondelier fait figure de favorite dans ce scrutin où les règles ont été changées. La direction s’est vue accusée par certains de vouloir verrouiller le congrès. Si les écolos ne veulent pas couper avec LFI, le sujet fait débat en vue de la présidentielle.

Le

SIPA_01208671_000002
5min

Politique

Prisons attaquées : vers une nouvelle loi pour permettre l’accès aux messageries cryptées par les services de renseignement

Après la série d’attaques visant plusieurs établissements pénitentiaires, coordonnées au sein un groupe de discussion sur Telegram, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez regrette que la disposition de la loi sur le narcotrafic, permettant aux services de renseignement d’avoir accès aux messageries cryptées, ait été rejetée les députés. La mesure pourrait réapparaître dans une nouvelle proposition de loi du Sénat.

Le

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six
4min

Politique

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six

La question d’un report des élections municipales de 2032 est à l’étude au ministère de l’Intérieur, en raison de la proximité d’un trop grand nombre de scrutins, notamment la présidentielle. Si le calendrier devait être révisé, et avec lui la durée du mandat des maires élus l’an prochain, cela nécessiterait une loi. Ce serait loin d’être une première sous la Ve République.

Le