Le président français François Hollande a insisté vendredi à Bruxelles, en marge d'un sommet européen, sur la nécessité d'avoir "une politique coordonnée à l'égard des victimes" du terrorisme en Europe, à l'occasion de la Journée européenne de commémoration des victimes du terrorisme.
Cette journée est organisée chaque année le 11 mars, date commémorative des attentats de Madrid du 11 mars 2004 (près de 200 morts et 1.900 blessés).
"Vous avez voulu aujourd'hui établir une feuille de route à quelques pays: La Belgique, l'Espagne, la Grèce, la Hongrie, l'Italie, la Roumanie, la République tchèque, la France. Et d'autres pays vont nous rejoindre pour permettre une véritable politique à l'égard des victimes à l'échelle de l'Europe", a déclaré le président français devant des victimes et représentants d'associations d'aides aux victimes réunis dans un centre de conférence européen.
Parmi eux, était notamment présent le directeur de l'imprimerie de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), Michel Catalano, pris en otage le 9 janvier 2015 avec plusieurs employés par les frères Kouachi, auteurs de l’attentat contre Charlie Hebdo, avant d'être libérés à la suite d'un assaut des forces de l'ordre.
Se référant à une récente directive européenne permettant une action "coordonnée contre le terrorisme" et "l'aide aux victimes", M. Hollande a souligné l'importance qu'"il y ait les mêmes formules, les mêmes procédures, les mêmes soutiens, les mêmes indemnisations, en tout cas les mêmes critères, de façon que si on est victime ici ou là on ait les même droits".
Le chef de l'Etat a particulièrement insisté sur "la prise en charge psychologique" des victimes.
"Ce que j'ai ressenti à travers tous les contacts que j'ai eus après les drames que la France a pu connaître, c'est que les victimes ne demandaient pas seulement à être soignées dans leur chair mais aussi à être soignées par rapport à toutes les difficultés à vivre ou à survivre, et je pense notamment aux enfants" pour lesquels il faut avoir "une action spécifique", a plaidé le président français, aux côtés de Juliette Méadel, secrétaire d'Etat chargée de l'Aide aux victimes.