Villiers: Jacob dénonce une « faute grave » du chef de l’Etat
Le chef de file des députés LR, Christian Jacob, a évoqué jeudi "une faute grave" du président de la République, au lendemain de...

Villiers: Jacob dénonce une « faute grave » du chef de l’Etat

Le chef de file des députés LR, Christian Jacob, a évoqué jeudi "une faute grave" du président de la République, au lendemain de...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le chef de file des députés LR, Christian Jacob, a évoqué jeudi "une faute grave" du président de la République, au lendemain de la démission du général Pierre de Villiers, en appelant au président de l'Assemblée François de Rugy pour que les droits du Parlement "soient préservés".

"Je pense que c'est de la part du président de la République une faute grave, une faute lourde", qui "va toucher le lien de confiance qu'il doit y avoir entre le président de la République et nos soldats qui sont engagés sur le terrain", a déclaré M. Jacob sur LCP.

Le déplacement d'Emmanuel Macron jeudi sur la base militaire de Istres peut-il permettre de renouer ce lien? "Quand une erreur est faite, elle est faite", a jugé M. Jacob. "Le lien de confiance, je peux vous dire qu'il est cassé".

"Que le chef d'état-major ait à cœur de défendre les moyens dont les militaires doivent disposer, il est parfaitement dans son rôle", a-t-il estimé, alors qu'Emmanuel Macron a jugé que "ce n'est pas le rôle du chef d'état-major" de défendre le budget des armées, "mais celui de la ministre".

"Je rappelle que le général de Villiers n'a pas donné une interview, n'a pas été sur un plateau de télé, il s'est exprimé devant la commission de la Défense", réunie à huis clos, a également souligné M. Jacob. "Si demain un militaire ne peut plus s'exprimer librement devant la commission de la défense, devant la représentation nationale, c'est extrêmement grave".

"Et moi j'en appelle d'ailleurs au président de l'Assemblée nationale pour faire en sorte que les droits de l'Assemblée soient préservés et que toutes les personnes qui interviennent devant une commission parlementaire puissent le faire librement", a-t-il poursuivi.

"Ca relève de la séparation des pouvoirs entre l'exécutif et le législatif. L'Assemblée nationale doit pouvoir auditionner qui elle le veut et les gens qui s'expriment devant l'Assemblée nationale doivent pouvoir le faire en toute liberté", a encore affirmé Christian Jacob. "J'espère que le président de l'Assemblée nationale va réagir auprès du président de la République, le président de la République ne peut pas intervenir sur le champ de l'Assemblée nationale".

Partager cet article

Dans la même thématique

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le

Bruno Retailleau public meeting at Docks 40 in Lyon.
5min

Politique

Tribune de LR sur les énergies renouvelables : « La droite essaye de construire son discours sur l’écologie dans une réaffirmation du clivage gauche/ droite »

Après la publication d’une tribune sur le financement des énergies renouvelables, le parti de Bruno Retailleau s’est retrouvé sous le feu des critiques. Pourtant, en produisant un discours sur l’opposition aux normes écologiques, LR semble revitaliser le clivage entre la gauche et la droite.

Le

Villiers: Jacob dénonce une « faute grave » du chef de l’Etat
5min

Politique

Financement de la lutte contre les violences faites aux femmes : « Il faut donner à l’administration les moyens de ses missions », prévient la commission des finances

Cinq ans après un premier rapport sur le financement de la lutte contre les violences faites aux femmes, les sénateurs Arnaud Bazin et Pierre Barros ont présenté ce jeudi 3 juillet un nouveau rapport sur le sujet. Les deux élus pointent un financement trop faible et une politique publique peu lisible.

Le