Les "gilets jaunes", indifférents au débat national lancé par Emmanuel Macron pour répondre aux revendications sociales de leur mouvement, ont...
Vingtième samedi dans la rue pour les « gilets jaunes » hostiles à Macron
Les "gilets jaunes", indifférents au débat national lancé par Emmanuel Macron pour répondre aux revendications sociales de leur mouvement, ont...
Par Anne LEC'HVIEN et Katell PRIGENT avec les bureaux en région
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Les "gilets jaunes", indifférents au débat national lancé par Emmanuel Macron pour répondre aux revendications sociales de leur mouvement, ont défilé sans heurts majeurs lors de leur vingtième samedi consécutif de mobilisation pour "changer le système".
Ils étaient 33.700 selon le ministère de l'Intérieur, (dont 4.000 à Paris), contre 102.713, selon un chiffre provisoire publié par les "gilets jaunes". Un chiffre en baisse par rapport à l'acte 19: ils étaient 40.500 selon Beauvau (dont 5.000 à Paris), contre 127.212 selon la page Facebook du "Nombre jaune".
"Malgré des menaces très sérieuses, cette nouvelle journée de manifestation des gilets jaunes a pu se dérouler dans le calme grâce à la mobilisation des forces de l’ordre: les attroupements ont pu être dispersés, la loi respectée, la liberté de manifestation assurée", s'est félicité le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.
A 17H, 103 personnes avaient été interpellées, et 26 placées en garde à vue, a-t-il ajouté, en jugeant la doctrine d’emploi de maintien de l’ordre "bien établie".
Des gendarmes lors de heurts avec des manifestants lors d'une manifestation de "gilets jaunes", le 30 mars 2019 à Bordeaux
AFP
"En 2025, on aura peut être gagné", pronostiquait en riant auprès de l'AFP dans le cortège parisien Sébastien, 46 ans, préparateur automobile au chômage venu d'Orléans. "On sera là tant qu'il (Emmanuel Macron) écoutera pas". Depuis le début de ce mouvement le 17 novembre, le président concentre toutes les critiques pour sa politique jugée trop favorable aux Français les plus aisés.
Parmi les slogans entendus et les témoignages recueillis par l'AFP aux quatre coins du pays, les mêmes revendications pour plus de justice sociale: "Assez de capitalisme qui broie les gens et détruit la planète" (Montpellier), "Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, changeons le système" (Lille) ...
"Macron démission, Castaner en prison", criaient certains. A moins de deux mois des élections européennes, plusieurs avaient collé leur carte électorale déchirée sur leur gilet.
A Paris, le défilé s'est déroulé dans le calme et s'est dispersé place du Trocadéro après quelques jets de projectiles et tirs de gaz lacrymogène. Échaudée par les saccages sur les Champs-Elysées voici deux semaines, la préfecture de police de Paris avait de nouveau interdit les manifestations sur la célèbre avenue.
Un manifestant agite un drapeau jaune lors du vingtième samedi consécutif d'action des "gilets jaunes" à Paris, le 30 mars 2019
AFP
Au total, vingt-sept arrêtés d’interdiction avaient été établis par les préfectures pour éviter de nouvelles violences. La nouvelle contravention de 135 euros, à laquelle s'exposent ceux qui bravent l'interdit, reste en vigueur après le rejet vendredi par le Conseil d'Etat du recours de la Ligue des droits de l'homme.
Le pouvoir, critiqué par l'opposition pour les violences récurrentes en marge des manifestations, a musclé son dispositif de maintien de l'ordre et son arsenal juridique anti-casseurs.
- Accrochages à Bordeaux -
En région, des tensions sont apparues notamment à Bordeaux, où des dizaines de "black blocs" se sont mêlés au cortège. Des accrochages ont eu lieu dans ce bastion "jaune" que le maire avait décrété "ville morte". Le nombre de manifestants était évalué au double de la semaine dernière (soit près de 5.000), 59 personnes ont été interpellées.
Des policiers filtrent l'accès au centre-ville d'Avignon, le 30 mars 2019
AFP
Le lanceur de balle de défense (LBD), arme controversée accusée d'avoir grièvement blessé des "gilets jaunes", a été utilisé deux fois à Besançon, selon la préfecture. Des "casseurs "ont été repérés dans le défilé.
Même ambiance à Saint-Etienne (1.700 manifestants): des dégâts matériels, 11 garde à vue, 4 blessés, selon le préfet.
A Nice, le cortège a marché vers un hôpital: celui où est toujours une militante d'Attac, blessée il y a une semaine. Le procureur a déclaré vendredi que la chute de la septuagénaire avait été provoquée par un policier.
Un manifestant casse un distributeur de billets en marge de la manifestation des "gilets jaunes", le 30 mars 2019 à Avignon
AFP
A Montpellier (entre 1.650 et 2.500 personnes), quatre policiers ont été blessés. Ils étaient entre 1.000 et 2.000 à Lille, tandis que plusieurs centaines de "gilets jaunes" ont bravé l'interdiction de manifester à Avignon intra-muros et sur les boulevards.
Quelques milliers de personnes ont défilé à Toulouse avec quelques incidents lors d'affrontements avec les forces de l'ordre alors que la place du Capitole, dans le centre ville était encore interdite de manifestation. Onze manifestants ont été interpellés et deux policiers blessés.
Les manifestations prévues devant des usines où sont fabriqués des équipements utilisés par les forces de l'ordre, dans le Finistère et dans la Sarthe, n'ont donné lieu qu'à de très maigres rassemblements.
Dans le cadre du grand débat lancé mi-janvier, et qui devait s'achever la semaine dernière, Emmanuel Macron poursuit ses rencontres avec les maires, suscitant l'impatience et l'agacement de l'opposition.
Le 8 avril, le gouvernement doit faire la synthèse des contributions recueillies. Les "gilets jaunes", eux, critiquent "une mascarade".
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.