Répondant à l’appel à l’aide d’un jeune élu de la Réunion, évoquant la situation de violences dans l’île et les difficultés économiques auxquels sont confrontés ses habitants, le président du Sénat a déclaré, lors d’une table ronde au Congrès de l’AMF : « Le rôle d’un état c’est aussi un rôle d’autorité et de rétablir l’ordre. Car on ne peut pas laisser, dans un état de droit, la violence s’emparer de l’ensemble du département et de l’île de la Réunion (…) L’État est légitime quand il répond avec autorité. »
Évoquant le très fort chômage des jeunes et « la situation économique de l’emploi » sur cette île, Gérard Larcher ajoute : « Voilà pourquoi une décision sur les contrats aidés, quand elle est brutale, on en mesure les conséquences ensuite. »
Le président du Sénat prône, dans un deuxième temps, le dialogue : « Je crois qu’autour du sujet notamment de la Réunion, ça mérite vraiment qu’on engage à nouveau un dialogue de fond (…) Avec les sénateurs de la Réunion, j’ai prévu qu’on se retrouve assez rapidement. Parce que, comme nous l’avions fait avec nos collègues de Mayotte, on ne peut pas laisser la situation de désespérance. Car le désespoir nourrit la révolte. La révolte nourrit les populismes et condamne à terme l’État de droit. Je suis d’abord pour que l’État de droit et l’autorité soient rétablis mais ça n’exclut pas le dialogue. »