Violences à Paris : Brice Hortefeux ne croit pas à des dysfonctionnements et estime que « les ordres n’ont pas été les bons »
Invité de l’émission Territoire d’Infos sur Public Sénat et les Indés Radios, Brice Hortefeux, député européen LR et ancien ministre de l’Intérieur estime que les annonces d’Edouard Philippe pour lutter contre les violences dans les manifestations des gilets jaunes arrivent trop tard. Il remet également en cause la doctrine actuelle du maintien de l’ordre.

Violences à Paris : Brice Hortefeux ne croit pas à des dysfonctionnements et estime que « les ordres n’ont pas été les bons »

Invité de l’émission Territoire d’Infos sur Public Sénat et les Indés Radios, Brice Hortefeux, député européen LR et ancien ministre de l’Intérieur estime que les annonces d’Edouard Philippe pour lutter contre les violences dans les manifestations des gilets jaunes arrivent trop tard. Il remet également en cause la doctrine actuelle du maintien de l’ordre.
Public Sénat

Par Yann Quercia

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Mis en cause après les nouvelles violences, samedi, lors de la dernière journée de mobilisation des gilets jaunes, le gouvernement met sur la table ses nouvelles mesures. Edouard Philippe a annoncé hier la possibilité d’interdire les manifestations sur les Champs-Elysées et d’autres zones sensibles dans différentes villes de France. Les drones et produits marquants renforceront l’attirail des forces de l’ordre.

« Qu’il y ait des mesures qui soient engagées c’est bien mais c’est tard et sans doute flou » réagit ce matin l’ancien ministre de l’Intérieur. Il ajoute : « J’ai été stupéfait d’entendre que le Président de la République samedi soir réclamait des décisions fortes. Il a fallu attendre 18 samedis pour que le Président comprenne qu’il fallait des décisions fortes : c’est à peine croyable. »

Peut-on parler de dysfonctionnements ? : « Je ne suis pas dans le secret et ce n’est pas parce que je suis dans l’opposition que je vais expliquer que tout ce qui est fait est mauvais » répond Brice Hortefeux. Pourtant il explique ne pas croire aux dysfonctionnements et estime que les ordres donnés n’ont pas été les bons : « Je ne crois pas à des dysfonctionnements qui seraient apparus par je ne sais quelle opération du Saint-Esprit comme cela a été dit par le Premier ministre. Je pense qu’il y a des consignes qui ont été données, des ordres qui ont été donnés et ces ordres n’étaient pas les bons. »

Brice Hortefeux remet en cause la doctrine actuelle du maintien de l’ordre : « On dit qu’il fallait éviter qu’il y ait des blessés voir plus grave encore et donc pas de contact physique. En réalité c’est la doctrine qui a été mise en place depuis les lois Devaquet.  S’il n’y a pas de contact physique, il faut tenir à distance les manifestants. Ce week-end on a dit pas de contact physique mais en même temps on a changé la portée des LBD. Il y a naturellement tous les risques de dérapages. La doctrine n’est plus la bonne car elle est inefficace en cas d’émeutes. »

Il conclut : « La seule mesure claire, lisible à prendre est l’interdiction des manifestations. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Violences à Paris : Brice Hortefeux ne croit pas à des dysfonctionnements et estime que « les ordres n’ont pas été les bons »
3min

Politique

Fin des moteurs thermiques en 2035 : « Si on n’a pas de période de transition, c’est du suicide économique » selon l’eurodéputé belge Benoît Cassart

D’ici à 2035, la vente des ventes de voitures thermiques neuves sera interdite. Un objectif remis en cause par la droite européenne et les défenseurs de l’automobile. Un enjeu majeur pour l’Union, où 8 véhicules neufs sur 10 roulent encore à moteur thermique. Voiture thermique stop ou encore on en débat dans l’émission Ici L’Europe présentée par Caroline de Camaret et Alexandre Poussart.

Le

MIGRANTS – CALAIS – CLASK DUNES
8min

Politique

Accord franco-britannique sur les migrants : « On va se renvoyer à la frontière les migrants dans un jeu de ping-pong », dénonce l’écologiste Guillaume Gontard

L’accord sur les migrants annoncés par Emmanuel Macron et le premier ministre britannique Keir Starmer est accueilli froidement au Sénat, à droite, comme à gauche. Du côté de Calais, « la situation est lourde à supporter », rappelle le sénateur LR du Pas-de-Calais, Jean-François Rapin.

Le

Violences à Paris : Brice Hortefeux ne croit pas à des dysfonctionnements et estime que « les ordres n’ont pas été les bons »
5min

Politique

Assemblée parlementaire de la Francophonie : « Le français c’est l’occasion de conjuguer le nord et le sud »

Organisé conjointement avec l’Assemblée nationale, le Sénat accueille du 9 au 13 juillet, la 50ème session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). A cette occasion, plus de 60 pays francophones sont représentés et 30 présidents de parlement étrangers participent à des travaux dans les deux chambres du Parlement français.

Le

Violences à Paris : Brice Hortefeux ne croit pas à des dysfonctionnements et estime que « les ordres n’ont pas été les bons »
2min

Politique

Réforme de l’audiovisuel public : Rachida Dati demande le vote bloqué, en réponse à l’obstruction

Face à l’enlisement des débats sur la proposition de loi de réforme de l’audiovisuel public au Sénat, la ministre de la Culture active l’article 44.3 de la Constitution. Utilisé pendant la réforme des retraites de 2023, cette disposition permet au Sénat de se prononcer par un vote unique sur l’ensemble du texte, avec les amendements retenus par le gouvernement.

Le