Violences au Mans : « Revenons autour de la table plutôt que sur les pavés » temporise Roger Karoutchi

Violences au Mans : « Revenons autour de la table plutôt que sur les pavés » temporise Roger Karoutchi

Roger Karoutchi, sénateur Les Républicains des Hauts-de-Seine, revient sur les violences de cet après-midi au Mans, les manifestations des Gilets jaunes samedi et les tensions entre l’exécutif et le Sénat.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Concernant les violences qui ont éclaté au Mans, aujourd’hui, où des forains protestent contre l’implantation de leurs manèges en périphérie de la ville, Roger Karoutchi refuse de parler de « climat insurrectionnel ». Au contraire, selon lui, « depuis le temps qu’on dit qu’on est dans un climat insurrectionnel, la révolution aurait déjà dû être terminée ».

Le sénateur préfère parler de « climat d’insécurité et de violence », dû au « laisser-faire » du gouvernement à Notre-Dame-Des-Landes et face aux Gilets jaunes. Pour lui, il y a « un sentiment permanent que c’est la violence qui permet d’obtenir ». C’est donc le rôle du gouvernement de « faire comprendre que la violence n’obtiendra rien ».

« Quand une manifestation est interdite, la police doit dégager les gens »

Concernant la manifestante blessée, samedi, à Nice, Roger Karoutchi temporise. Pour lui, dans la mesure où la manifestation était interdite, « la dame n’avait pas à être là ce jour-là ». Il se distancie toutefois d’Emmanuel Macron, considérant ses propos de ce matin « désagréables » et « condescendants ».

« Le gouvernement est à la disposition du Parlement, pas l’inverse »

Sur les récentes tensions, entre l’exécutif et le Sénat, Roger Karoutchi parle de « tempête dans un verre d’eau ». Pour lui, Édouard Philippe « a voulu marquer une mauvaise humeur » en ne se rendant pas aux questions au Gouvernement. Richard Ferrand, quant à lui, « a eu tort » en boudant le déplacement de Gérard Larcher dans le Nord.

Il va plus loin, arguant que Richard Ferrand est « mal placé » pour commenter le rôle du Sénat, considérant « la farce qu’a été la commission d’enquête à l’Assemblée », qui a abandonné au bout de quatre jours. La chambre basse devrait retrouver « son vrai rôle », plutôt que d’ « accepter n’importe quoi sans véritable débat ».

Dans la même thématique

Violences au Mans : « Revenons autour de la table plutôt que sur les pavés » temporise Roger Karoutchi
3min

Politique

Dissuasion nucléaire française élargie : « Impossible d’imaginer qu’il y ait 27 doigts sur un bouton »  pour Bernard Guetta

L’heure est à l’urgence pour les Européens. Dans un climat mondial tendu, avec les décisions américaines de ne plus participer massivement à la protection des Européens, les dirigeants des États membres de l’Union convergent vers l’idée d’une défense européenne commune, et surtout, d’un réarmement massif. À quoi correspondent les 800 milliards promis par la Commission européenne ? Pour quels achats ? Quid de l'élargissement de dissuasion nucléaire française aux autres pays européens ? Caroline de Camaret et Alexandre Poussart ouvrent le débat dans Ici l’Europe avec l’eurodéputé français Bernard Guetta, et l’Allemande Hannah Neumann du parti des Verts.

Le

Taxe Zucman : après les députés, les sénateurs écologistes à l’offensive sur le projet d’impôt de 2 % sur la fortune des plus riches
6min

Politique

Taxe Zucman : après les députés, les sénateurs écologistes à l’offensive sur le projet d’impôt de 2 % sur la fortune des plus riches

La proposition de loi des députés écologistes, adoptée en février à l’Assemblée nationale, sera inscrite dans le prochain espace réservé de leurs homologues sénateurs. Inspiré des travaux de l’économiste Gabriel Zucman, le texte instaure un impôt plancher de 2 % sur le patrimoine des « ultra-riches ». Ses chances d’adoption au Sénat sont très minces, mais ses partisans espèrent convaincre.

Le

Violences au Mans : « Revenons autour de la table plutôt que sur les pavés » temporise Roger Karoutchi
3min

Politique

Réarmement : « Je pense que la Russie n’est pas une menace pour le territoire français », estime Éric Coquerel

Invité de la matinale de Public Sénat, le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Éric Coquerel revient sur la réunion à Bercy pour financer l’industrie de la défense. Si l’insoumis reconnaît une réflexion nécessaire, il estime cependant que la Russie ne représente pas une menace existentielle pour la France. Par ailleurs, le député demande au gouvernement d’organiser un débat avec vote au Parlement sur le sujet du réarmement.

Le