Violences contre la CGT : « Ça ressemble beaucoup à l’extrême droite », accuse Philippe Martinez

Violences contre la CGT : « Ça ressemble beaucoup à l’extrême droite », accuse Philippe Martinez

Invité d’Audition publique, le secrétaire général de la CGT a donné son hypothèse sur le profil des individus qui ont molesté des militants de son syndicat, en fin de manifestation, le 1er mai. Philippe Martinez s’en est également pris à la gestion du maintien de l’ordre par la préfecture.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

« C’était une souricière ! » Deux jours après les violences survenues à Paris lors de la manifestation pour la journée internationale des travailleurs, la CGT ne décolère pas. Son secrétaire général Philippe Martinez, invité d’Audition Publique (diffusée sur les chaînes parlementaires en partenariat avec Le Figaro), a qualifié de « franges d’extrême droite » les individus qui ont « molesté » et « agressé violemment » plusieurs militants du syndicat, à l’arrivée du cortège le 1er mai place de la Nation. « Ça ressemble beaucoup à l’extrême droite, pour être très clair, avec des choses très organisées », a-t-il estimé, se basant également sur les « propos prononcés » et les « insultes ». Les faits, dont le bilan s’élève à 21 blessés dont quatre graves, font désormais l’objet d’une enquête.

Philippe Martinez a précisé que beaucoup de travailleurs sans papiers se trouvaient au niveau des membres de l’union départementale des Yvelines, visés par le guet-apens. « Pour qu’on en arrive à un tel niveau, il y a de la préparation », a-t-il ajouté.

« J’ai envoyé un SMS au ministre de l’Intérieur […] J’attends toujours la réponse »

La CGT attend désormais les premiers éléments de l’enquête et les qualificatifs retenus pour décider des suites à donner. « On va regarder juridiquement ce qu’il est possible de faire parce qu’on ne peut pas tolérer de telles choses dans une manifestation sociale », s’est-il exclamé.

Mais le leader de la CGT a parallèlement mis en cause l’attitude des forces de l’ordre, et notamment les directives de la préfecture de police, lors de cette fin de cortège. La sortie de la place de la Nation était « bloquée ». « C’étaient des ordres », a mis en cause Philippe Martinez, réfutant toute erreur d’itinéraire de la part de ses adhérents, et mettant en cause la passivité des policiers lors de cette fin de cortège agitée. « J’attends toujours une réaction ou un appel d’un membre du gouvernement », a fait savoir Philippe Martinez, désireux d’entendre des « explications ».

Il a d’ailleurs rappelé que la tête de cortège avait été prise dans une « nasse » peu avant 16 heures. « J’ai envoyé un SMS au ministre de l’Intérieur pour lui dire : qu’est-ce qu’il se passe ? J’attends toujours la réponse. »

Dans la même thématique

SIPA_01112686_000045
4min

Politique

Pourquoi commémore-t-on l’abolition de l’esclavage le 10 mai en Métropole ?

Depuis 2006, le 10 mai est la date de la journée nationale officielle de commémoration des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions. Une cérémonie à laquelle participe le président de la République ou le Premier ministre. Dans les territoires d’Outre-mer, les commémorations ont lieu à d’autres dates. Explications.

Le

Violences contre la CGT : « Ça ressemble beaucoup à l’extrême droite », accuse Philippe Martinez
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Violences contre la CGT : « Ça ressemble beaucoup à l’extrême droite », accuse Philippe Martinez
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le