Violences dans les manifestations, pour Julie Couturier « il y a un décalage entre le nombre d’interpellations et le nombre de poursuites »
Depuis plusieurs semaines, le dialogue entre les Français et le gouvernement semble rompu. Alors qu’une partie des citoyens réclame le retrait de la loi contre la réforme des retraites, l’exécutif ne cède pas et la violence gagne du terrain. Invitée de l’émission « Et Maintenant ! » l’avocate Julie Couturier juge disproportionné le nombre d’interpellations.

Violences dans les manifestations, pour Julie Couturier « il y a un décalage entre le nombre d’interpellations et le nombre de poursuites »

Depuis plusieurs semaines, le dialogue entre les Français et le gouvernement semble rompu. Alors qu’une partie des citoyens réclame le retrait de la loi contre la réforme des retraites, l’exécutif ne cède pas et la violence gagne du terrain. Invitée de l’émission « Et Maintenant ! » l’avocate Julie Couturier juge disproportionné le nombre d’interpellations.
Antoine Ogier

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Si on a assisté à des débordements violents lors des dernières manifestations contre la réforme des retraites et l’utilisation du 49-3, la tension est encore montée d’un cran le week-end dernier autour du projet de « méga-Bassine » à Sainte-Soline.

Une violence qui interroge

Des affrontements violents qui ont faits 200 blessés chez les manifestants - dont 40 grièvement, touchés principalement par des éclats de grenades de désencerclement et des tirs de lanceur de balles de défense - d’un côté, et 47 gendarmes de l’autre.

Si le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin justifie un déploiement massif des forces de l’ordre pour disperser des manifestations non autorisées, de plus en plus, la doctrine du maintien de l’ordre interroge.

Pour l’avocate, bâtonnière de Paris, Julie Couturier,

Il y a un décalage entre le nombre d’interpellations et le nombre de poursuites .

Ainsi le 16 mars dernier, lors d’un rassemblement non déclaré qui a dégénéré place de la Concorde à Paris, la police a procédé à 292 interpellations suivies seulement de 9 poursuites.

Preuve que les policiers et les gendarmes arrêteraient de façon arbitraire ?

« On interpelle peut-être alors qu’il n’y a pas d’infraction constatée » poursuit Julie Couturier.

Pour Valérie Lecasble, Présidente de Hill+Knowlton stratégies,

il y a une autre façon d’interpréter le faible nombre de poursuites par rapport au nombre d’interpellation.

Selon elle la justice est trop « laxiste et relâche les gens trop facilement. »

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