Violences du 1er Mai: Martinez (CGT) craint un risque pour « le droit de manifester »

Violences du 1er Mai: Martinez (CGT) craint un risque pour « le droit de manifester »

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a vivement critiqué la gestion par les autorités des violences ayant émaillé la...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a vivement critiqué la gestion par les autorités des violences ayant émaillé la manifestation du 1er Mai, y voyant un risque de remettre en cause "le droit de manifester", mercredi sur France Inter.

"Il faut d'autres explications que ce que j'ai entendu depuis hier soir, de la part du préfet et de la part du ministre de l'Intérieur", a déclaré le leader syndical. Il a répondu par l'affirmative à la question de savoir s'il avait eu l'impression de s'être fait "voler" le traditionnel défilé du 1er Mai par quelque 1.200 casseurs ayant provoqué dégradations et affrontements.

Ces individus sont "repérables", a-t-il estimé: "Pourquoi nous on le voit, et qu'il ne se passe rien, et que la manifestation d'après ça recommence?" a-t-il demandé, en indiquant alerter "les différents préfets, les différents ministres de l'Intérieur" depuis "deux ans".

Ces événements ont "masqué l'objet de cette manifestation, les revendications", a-t-il déploré. "Derrière ça", le risque est de "remettre en cause le droit de manifester" "au nom de quelques-uns", ce qui serait "très grave", a-t-il craint.

M. Martinez a également fustigé l'attitude des autorités vis-à-vis du cortège syndical. Il a rapporté "des problèmes avec la police", "y compris dans le cortège des manifestants" pacifiques. "Il y a eu y compris des militants de la CGT qui ont été bousculés, frappés", a-t-il affirmé.

"Plusieurs milliers de personnes" se sont par ailleurs trouvées "coincées pendant trois quarts d'heure, une heure, sur le pont d'Austerlitz", s'est-il offusqué. "Quand il a fallu se retirer du pont, il y avait des camions de CRS qui bloquaient la sortie", une situation très dangereuse en cas de "reflux" de manifestants, a-t-il dénoncé.

Les agents de police ne sont pas à "incriminer", a déclaré M. Martinez, mais "ceux qui donnent des ordres, des contre-ordres, ou ceux qui ne donnent pas d'ordre du tout."

Dans la même thématique

SIPA_01112686_000045
4min

Politique

Pourquoi commémore-t-on l’abolition de l’esclavage le 10 mai en Métropole ?

Depuis 2006, le 10 mai est la date de la journée nationale officielle de commémoration des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions. Une cérémonie à laquelle participe le président de la République ou le Premier ministre. Dans les territoires d’Outre-mer, les commémorations ont lieu à d’autres dates. Explications.

Le

Violences du 1er Mai: Martinez (CGT) craint un risque pour « le droit de manifester »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Violences du 1er Mai: Martinez (CGT) craint un risque pour « le droit de manifester »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le