Violences : Édouard Philippe « las, fatigué et pas très convaincant » face au Sénat selon Sophie Primas

Violences : Édouard Philippe « las, fatigué et pas très convaincant » face au Sénat selon Sophie Primas

Sophie Primas, sénatrice Les Républicains des Yvelines, était l’invitée de Parlement Hebdo ce vendredi sur LCP - Public Sénat. La sénatrice revient sur l’intervention du Premier ministre hier, face au Sénat.
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Par Marion D'Hondt

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Face au Sénat, Sophie Primas a trouvé le Premier ministre « las, fatigué et pas très convaincant. » Il était là « comme un exercice obligé » et n’avait « pas plus de choses à dire qu’à l’Assemblée nationale. »

« Il est l’heure de faire Nation, retrouver la cohésion nationale »

Pour Sophie Primas, le Premier ministre s’est « embourbé dans un descriptif de justifications », loin de la solennité du moment. Elle déplore un « décalage entre le moment qu’on vivait et les mesures proposées », par exemple le petit-déjeuner gratuit dans les écoles élémentaires.

Elle considère qu’Édouard Philippe « ânonnait » plus qu’il ne parlait, ce qui est difficile à concevoir car c’est « un homme brillant. » « On ne peut pas lui retirer, ni son intelligence, ni son brio, mais je l’ai trouvé extrêmement las » déplore-t-elle.

Selon Sophie Primas, qui connaît Édouard Philippe, c’est « un homme déterminé qui n’écoute pas beaucoup. » « Il fait semblant d’écouter, il consulte, mais il n’écoute pas. » Le problème étant qu’ « à force de n’écouter personne, on s’enferme dans sa tour d’argent. »

« La motion rajouterait de la confusion à la confusion »

Violences : « La motion de censure rajouterait de la confusion à la confusion » selon Sophie Primas
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Sur la motion de censure PS-PC-LFI, la sénatrice est partagée. Elle « ne sait pas » si les députés Les Républicains doivent la voter. Elle reconnaît que « la motion permet de réaffirmer la présence des partis » mais craint « une crise institutionnelle. »

À l’heure actuelle, elle constate « un cafouillis institutionnel » et « des errances dans l’exécutif. »

Elle reconnaît que « la France a besoin de réformes. » Ce qui est l’erreur de départ du Président Macron qui avait promis « pas de réformes structurelles. » Toutes les réformes vont être difficiles à mener, « à moins d’une union nationale avec tous les opposants. »

Sophie Primas considère que « tout le jeu de Macron a été de dire : "je suis la droite et la gauche" », or, « on ne peut pas faire ça, il faut une voix pour les partis républicains. »

La sénatrice voit deux issues : « Soit Emmanuel Macron peut faire une union nationale et il pourra réformer, soit il continue à s’enfermer et ce sera compliqué. »

Sur le bilan des événements, elle ne met pas en cause Christophe Castaner, « à qui il faut laisser le bénéfice du doute et de l’adaptation. » De la même manière, « les forces de l’ordre n’ont pas failli, elles ont fait ce qu’on leur a demandé. »

Le problème est que « le système n’est plus adapté aux escadrons de frelons qui se dispersent partout pour faire de l’ultra violence. » Elle conclut : « On n’est plus en phase avec cette nouvelle violence. »

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