« On en est vraiment au début de la réflexion », explique Sophie Primas au sujet des propositions de Gérald Darmanin sur le durcissement de certaines peines, sur le rétablissement de peines automatiques ou encore la suppression des peines d’emprisonnement avec sursis. Le Premier ministre a apporté son soutien à l’idée du garde des Sceaux expliquant vouloir réfléchir à la mise en place de « peines minimales ». Néanmoins, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, ménage le suspense à propos du contenu et du calendrier d’un éventuel texte à venir.
« Il y aura un dialogue entre le garde des Sceaux et le Premier ministre »
« Il faut adapter notre loi et nos codes à la réalité et à l’évolution de la violence », affirme Sophie Primas qui estime comme Gérald Darmanin qu’il faut adapter le droit pour pouvoir prononcer des sanctions plus fortes. « C’est la loi qui est en cause. La loi n’est plus adaptée à la violence extrême que l’on connaît, à cette violence de rue qui est quasi systématique maintenant », continue Sophie Primas. Pour rappel, un peu plus de 500 personnes ont été interpellées, 300 ont été placées en garde à vue et une soixantaine sont déférées ce mardi. Trois personnes ont déjà été condamnées à des peines d’emprisonnement avec sursis. Des sanctions jugées insuffisantes par le gouvernement qui plaide donc pour une quasi-systématisation des peines d’emprisonnement ferme.
Si le Premier ministre a rappelé son soutien à des « peines minimales » la position de ce dernier sur la suppression des peines aménagées obligatoires ou des peines d’emprisonnement avec sursis. « Il y aura un dialogue entre le garde des Sceaux et le Premier ministre, je ne peux pas vous dire ce qu’il y aura exactement », rapporte Sophie Primas.
Pas de texte avant l’été
Alors que la porte-parole du gouvernement assure que Gérald Darmanin « travaille aujourd’hui sur un projet de loi », le calendrier d’arrivée d’un texte au Parlement reste incertain. Le ministre de la Justice pourrait être tenté de reprendre la proposition de loi de Naïma Moutchou généralisant les peines planchers en cas de récidive et déjà adoptée par l’Assemblée nationale en avril. « On en est vraiment au début de la réflexion », tempère Sophie Primas qui prévient néanmoins qu’il sera « impossible » d’examiner un texte « avant l’été ».