Violences faites aux femmes: le PCF regrette « la duplicité » du gouvernement
Le parti communiste a regretté vendredi "la duplicité" du gouvernement sur la question des violences faites aux femmes, demandant...

Violences faites aux femmes: le PCF regrette « la duplicité » du gouvernement

Le parti communiste a regretté vendredi "la duplicité" du gouvernement sur la question des violences faites aux femmes, demandant...
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Le parti communiste a regretté vendredi "la duplicité" du gouvernement sur la question des violences faites aux femmes, demandant la mise en place de politiques publiques à hauteur d'un milliard d'euros, à la veille des annonces d'Emmanuel Macron sur le sujet.

"L'actuel mouvement de libération de la parole des femmes, d'une ampleur mondiale, correspond par son importance à une nouvelle phase du combat féministe", a estimé le secrétaire national du PCF Pierre Laurent lors d'une conférence de presse organisée à la veille de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Décrivant ce combat comme "un des plus puissants leviers pour émanciper le monde", il a réclamé des "politiques publiques d'une toute autre ampleur" et un milliard d'euros de moyens supplémentaires pour les mettre en œuvre.

Il a cité des "moyens d'accueil pour les victimes" dans les commissariats et les gendarmeries, des "moyens pour que les plaintes puissent avoir des suites réelles et dans un temps raisonnable", mais aussi "un travail éducatif dès l'enfance" et "la prise en charge à 100%" des syndromes post-traumatiques.

La sénatrice du Val-de-Marne Laurence Cohen a de son côté regretté plusieurs décisions récentes qui sont, selon elle, allées à l'encontre du discours gouvernemental. Elle a cité le rejet d'un amendement déposé par son groupe au projet de loi de finances de la sécurité sociale visant à pénaliser davantage les entreprises ne respectant pas la loi sur l'égalité des salaires, ou le choix de retirer de l'argent à certaines associations pour les reporter sur d'autres.

"Tout le monde peut avoir la main sur le cœur, dans les faits, on ne voit rien", a-t-elle déclaré.

Au delà, le PCF a également demandé davantage de moyens sur l'hébergement des femmes victimes de violences, notamment les jeunes filles.

Dans le cadre d'une campagne nationale, le parti a édité un fascicule à usage interne, une série d'affiches et un modèle de plainte, permettant aux victimes de se déclarer par courrier, sans avoir à passer par un commissariat. Le PCF a enfin encouragé les femmes à porter plainte "même contre X et même si les faits sont prescrits" dans "une démarche personnelle mais aussi politique" qui permettra de mieux connaître l'ampleur du problème par le biais des statistiques notamment.

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