Violences policières : « S’ils le font, c’est aussi parce que leur hiérarchie leur montre le mauvais exemple » estime Nicolas Bay
Ces derniers jours, de nombreuses vidéos montrant des violences policières lors des manifestations ont été diffusées. Emmanuel Macron lui-même a reconnu des « comportements qui ne sont pas acceptables. »

Violences policières : « S’ils le font, c’est aussi parce que leur hiérarchie leur montre le mauvais exemple » estime Nicolas Bay

Ces derniers jours, de nombreuses vidéos montrant des violences policières lors des manifestations ont été diffusées. Emmanuel Macron lui-même a reconnu des « comportements qui ne sont pas acceptables. »
Public Sénat

Par Océane Blanchard

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Depuis le début des manifestations des gilets jaunes, les accusations de violences à l’égard des forces de polices ont redoublé. Ces derniers jours, des vidéos ont créé la polémique, obligeant même le chef de l’État à s’exprimer sur le sujet. En déplacement à Pau, il a demandé au gouvernement « des propositions claires pour améliorer la déontologie » des forces de l’ordre.

Du côté du Rassemblement national, le constat est un peu différent. Pour l’eurodéputé Nicolas Bay, les policiers doivent être soutenus dans « leur mission difficile ». « Ils sont en manque de moyens, d'effectifs, ils ne sont pas soutenus moralement ni politiquement par le gouvernement » analyse-t-il.

Mais il reconnaît « des dérives », même s’il se refuse à incriminer toutes les forces de l’ordre. « On voit aujourd'hui un certain nombre de dérives très importantes. Quelques policiers, moi je ne jette pas l'opprobre sur une profession, se laissent aller à des comportements absolument inacceptables. »

Darmanin, Castaner et Lallement ciblés

Cependant, si Nicolas Bay cite des actions individuelles, il estime qu’elles sont le fruit de la politique du gouvernement. « Je pense que s'ils le font, c'est aussi parce que leur hiérarchie leur montre le mauvais exemple » déclare-t-il. « Quand vous avez Christophe Castaner, Gérald Darmanin, qui insultent les manifestants, on l'a vu avec les gilets jaunes y a quelques mois, ils parlaient de peste brune. »

L’eurodéputé RN s’attaque aussi au comportement du Préfet de police, en rappelant la polémique où l’on entend Didier Lallement dire « nous ne sommes pas dans le même camp » à une manifestante venue l’interpeller. « Il sort totalement de son devoir de réserve, il apparaît comme un militant macroniste qui a entre ses mains les pouvoirs de la police. »

« On voit des policiers qui tirent à bout portant au LBD, qui frappent à terre des manifestants alors que rien ne le justifie, qui font des croche-pattes à une femme qui est déjà interpellée. C'est une dérive très importante et une vraie rupture avec la tradition républicaine. »

Partager cet article

Dans la même thématique

General policy speech by Prime Minister at Senate
5min

Politique

Impôt sur la fortune improductive : une taxe adoptée au Sénat depuis 2019

Vendredi soir, une majorité de députés a adopté un amendement visant à transformer l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) en « impôt sur la fortune improductive ». Une mesure proposée par le groupe centriste du Sénat et adoptée depuis des années par la chambre haute mais dans une version dans laquelle les biens immobiliers locatifs sont exonérés.

Le

Senat- Questions au gouvernement
8min

Politique

Retraites : l’abandon du gel des pensions accueilli froidement par la majorité sénatoriale

Alors que le premier ministre fait un nouveau pas vers le PS, renonçant au gel des pensions de retraite et des minima sociaux, l’annonce est mal accueillie par les sénateurs de droite et du centre. « C’est un vrai renoncement », pointe la rapporteure de la Sécu au Sénat, Elisabeth Doineau, qui rappelle que l’idée de l’année blanche était justement proposée par la majorité sénatoriale…

Le