NANTES : Committee on Incest and Sexual Violence

Violences sexuelles sur mineurs : des sénateurs de tous bords demandent à Emmanuel Macron de prolonger la Ciivise

Alors que la mission de la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) doit prendre fin le 31 décembre, les 36 sénateurs de la délégation aux droits des femmes, issus de tous les groupes parlementaires, demandent son maintien au président de la République.
Stephane Duguet

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Ils l’avaient promis lors de l’audition du co-président Edouard Durand de la Ciivise, le 9 novembre dernier, c’est désormais chose faite. Tous les membres de la délégation sénatoriale aux droits des femmes ont envoyé une lettre à Emmanuel Macron pour demander le maintien de la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise).

Créée par le président de la République suite à la parution de l’ouvrage « La Familia Grande » de Camille Kouchner, le 23 janvier 2021, la Ciivise doit rendre son rapport final le 20 novembre prochain et s’arrêter de fonctionner le 31 décembre. Pendant deux ans, cette commission a auditionné près de 30 000 victimes mineures d’agressions sexuelles et d’inceste. Dans leur lettre au président, les sénateurs mettent en avant un « travail titanesque et salvateur » de la Ciivise également présidée par Nathalie Mathieu. 

160 000 enfants victimes de violences sexuelles chaque année

Pour justifier le maintien de la Ciivise qui ne peut être décidé que par le chef de l’Etat, les sénateurs de la délégation aux droits des femmes s’appuient sur les résultats obtenus. Ils insistent sur l’importance d’écouter les victimes mineures de violences sexuelles. Lors de son audition au Sénat, le juge pour enfants Edouard Durand avait avancé le chiffre de « 5,5 millions d’hommes et de femmes adultes qui ont été victimes de violences sexuelles durant leur enfance », ce qui correspond à « 160 000 enfants victimes, chaque année, de violences sexuelles ».

Au-delà de l’écoute des victimes, les sénateurs affirment que ces « témoignages contribuent à une prise de conscience générale de l’ampleur et des mécanismes des violences sexuelles sur les enfants, qui nourrissent les violences sexistes et sexuelles dans l’ensemble de notre société ». Les parlementaires de la délégation aux droits des femmes s’engagent à transcrire dans la loi les recommandations de la Ciivise. C’est aussi pour assurer la pérennité des pistes avancées par la commission que les sénateurs demandent à Emmanuel Macron de prolonger son activité.

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