L’opposition d’une grande partie des sénateurs au projet de généralisation de la limite de 80 km/h sur les routes sans séparateur central ne faiblit pas. Une cinquantaine de sénateurs de la droite et du centre demandent la création d’une mission d’information sur la prévention routière, qui rendrait ses conclusions avant l’été et la mise en œuvre des mesures gouvernementales. Les parlementaires énoncent :
« Toute politique ambitieuse – surtout en matière de sécurité routière – doit être empreinte d’une forte acceptabilité sociale. C’est pourquoi un véritable travail préliminaire aurait dû précéder une telle décision. »
« D’autres solutions étaient plus adaptées aux réalités locales »
Les sénateurs Les Républicains et de l’Union centriste regrettent aussi la « précipitation d’une généralisation sur 400 000 kilomètres alors que d’autres solutions plus adaptées aux réalités locales étaient proposées par des élus ».
Au début du mois, ces sénateurs, emmenés par Michel Raison (LR), ont interpellé le gouvernement dans une lettre ouverte (relire notre article). Ils réclamaient notamment les résultats de l’expérimentation de l’abaissement de la vitesse à 80 km/h qui est menée depuis plus de deux ans sur certains tronçons accidentogènes.
Selon les signataires, « le Gouvernement a finalement été contraint sous la pression de reconnaître que cette expérimentation ne pouvait légitimer sa décision ».
À la différence d’une commission d’enquête, la mission d’information n’implique pas des auditions sous serment et ne dispose pas de moyens coercitifs pour l’obtention de documents.
Extrait des questions d'actualité au gouvernement du 14 décembre :