"Le sujet n'a pas vraiment été tranché par le politique, voilà pourquoi je pense qu'il faut revenir aux fondamentaux de la loi de 1905 et que nous attendons sur ce sujet la parole du président de la République, qui l'a reportée moultes fois", a réclamé sur France 2 M. Larcher, en rappelant qu'Emmanuel Macron "a un moment même pensé faire évoluer la loi de 1905".
"C'est un sujet sans doute difficile mais c'est un sujet essentiel, où on attend un président de la République qui rassemble, qui fasse que nos compatriotes de religion ou d'origine musulmane se sentent autant partie de la République que les athées, les catholiques ou les juifs", a-t-il ajouté.
Le chef de l'État avait semblé vouloir réviser la loi de 1905 de séparation des Églises et de l'État censée mieux encadrer le culte musulman, avant de stopper le chantier face aux réactions.
"Nous avons un sujet de neutralité à l'école publique, il faut le traiter sans haine, sans faiblesse", a insisté le président du Sénat, en appelant au vote de la proposition de loi LR "tendant à assurer la neutralité religieuse des personnes concourant au service public de l'éducation" qui sera examinée dès la semaine prochaine au Sénat.
Selon lui, "une maman, peut porter le voile, mais quand elle est auxiliaire de l'école, elle doit rentrer dans les règles de l'école, c'est vrai pour une maman voilée comme pour une maman d'une autre confession".
Lors de l'examen du projet de loi "pour une école de la confiance", le Sénat à majorité de droite avait déjà adopté un amendement LR visant à interdire les signes religieux ostentatoires lors des sorties scolaires. La disposition n'avait pas été retenue dans le texte finalement adopté par le Parlement.
Le Premier ministre Édouard Philippe a déclaré mardi qu'il ne souhaitait pas "faire une loi sur les accompagnants scolaires", dans un contexte de polémique sur le port du voile, pointant plutôt "l'enjeu" des "dérives communautaires" et de la "déscolarisation".