Réunion de crise au sommet de l’État, à six jours d’un vote de confiance qui devrait faire chuter le Premier ministre selon toute vraisemblance. Emmanuel Macron a réuni ce mardi les chefs du camp gouvernemental pour un déjeuner de crise, sur fond d’appels pour une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale ou une démission du chef de l’Etat.
Le Premier ministre François Bayrou a participé à l’échange aux côtés de Gabriel Attal (Renaissance), Edouard Philippe (Horizons) et Bruno Retailleau (Les Républicains), les chefs des partis qui soutiennent le gouvernement. Leur « socle commun », déjà fragile, est lui-même tiraillé, et Emmanuel Macron entend probablement s’assurer de sa solidité.
Le président de la République l’a répété à plusieurs reprises : législatives ou présidentielle anticipées ne sont pas à son ordre du jour. Mais plus l’échéance approche, plus la question est sur toutes les lèvres. Et son entourage ne cache pas qu’une dissolution n’est pas exclue en cas de nouveau blocage.
François Bayrou a repris ce matin ses rencontres avec les partis politiques pour tenter d’arracher la confiance lundi. Place publique de Raphaël Glucksmann puis le Rassemblement national ont été reçus mais « le miracle n’a pas eu lieu », a résumé le patron du parti à la flamme Jordan Bardella, rendant la chute du gouvernement quasi-inéluctable.
Cet après-midi, il reçoit les responsables de LR, puis Gabriel Attal, secrétaire générale de Renaissance, et Edouard Philippe, président d’Horizons.