Wauquiez face à de nouveaux extraits de ses déclarations choc, en attendant sa parole mardi
Alors que Les Républicains avaient opté pour la contre-attaque tous azimuts, TMC a diffusé lundi soir de nouveaux extraits de...

Wauquiez face à de nouveaux extraits de ses déclarations choc, en attendant sa parole mardi

Alors que Les Républicains avaient opté pour la contre-attaque tous azimuts, TMC a diffusé lundi soir de nouveaux extraits de...
Public Sénat

Par Baptiste PACE

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Alors que Les Républicains avaient opté pour la contre-attaque tous azimuts, TMC a diffusé lundi soir de nouveaux extraits de déclarations choc de Laurent Wauquiez devant des étudiants lyonnais, dans lequel il estime notamment qu'il y a "une dictature totale en France".

Sollicité par l'AFP, l'entourage de M. Wauquiez a renvoyé vers l'interview que le patron de LR doit accorder à BFMTV mardi soir, la première depuis la diffusion de ces enregistrements.

Alors que lundi, le porte-parole de LR Gilles Platret avait comparé le travail de l'émission "Quotidien" à "un exercice au niveau CAP d'ajusteur-monteur", l'émission présentée par Yann Barthès a donc récidivé. En précisant n'avoir "évidemment pas versé un centime" pour obtenir cet enregistrement, en réponse à une autre porte-parole du parti, Laurence Sailliet, qui parlait d'"un journaliste qui corrompt un élève".

Au menu de ces nouveaux extraits: Emmanuel Macron et La République en Marche, Alain Juppé, Valérie Pécresse, le patronat d'Auvergne-Rhône-Alpes. Et encore Gérald Darmanin.

"Vous avez vu les guignols d'En Marche ? Ils sont tous avec le petit doigt sur la couture, ils doivent tous voter la même chose, quand ils osent apporter la moindre dissonance, ils se font taper dessus avec une matraque. Il n'y a aucun équilibre des pouvoirs en France. Donc il y a une dictature totale en France", peut-on entendre déclarer M. Wauquiez.

- Les "conneries" de Pécresse -

Alain Juppé ? "Une personnalité éminemment respectable" mais qui a "totalement cramé la caisse" "A Bordeaux, il a fait des miracles, Bordeaux est génial, c'est très bien géré, mais il a fait exploser les impôts, exploser la dépense publique et exploser l'endettement. Moi, ma conviction c'est que quand vous faites ça, vous n'avez à l'arrivée plus aucune forme de crédit", juge M. Wauquiez.

Quant à Valérie Pécresse, "ah le nombre de conneries qu'elle peut faire"...

De nouveaux extraits diffusés concernent le ministre Gérald Darmanin, dont une enquête pour viol à son encontre a été classée sans suite par le parquet de Paris, mais qui doit encore affronter une deuxième enquête pour abus de faiblesse.

"Le type, là où il est complètement dingue, c'est qu'il se raconte à lui une belle histoire. Il croit qu'il va passer à travers les gouttes. Il pense qu'il est inatteignable. Tout le monde a expliqué que c'était le meilleur, le plus beau, que les députés En Marche l’idolâtraient, que c'était le nouveau génie, incarnation du macronisme. Donc il pense qu'il est intouchable et qu'il peut faire ce qu'il veut. Sauf qu'il ne peut pas faire ce qu'il veut (...) Le problème, c'est qu'en tombant, il va éclabousser tout le monde", explique M. Wauquiez.

"Et puis pour moi quelque chose qui me trouble beaucoup quand même, c'est cette idée que si on pioche dans la caisse ça c'est problème par contre la relation aux femmes c'est pas un problème", déclare également le patron de LR.

Après avoir expliqué que sa région ne versait plus un centime aux syndicats, M. Wauquiez explique que "les plus catastrophiques", "c'est le Medef. C'est la CGPME". "Ils en ont rien à foutre de savoir si on augmente les cotisations sur les entreprises, si on augmente le truc. La seule chose qu'ils veulent, c'est encaisser de l'argent".

Après un week-end marqué par la première salve d'extraits, Les Républicains avaient opté pour une contre-offensive tous azimuts, s'en prenant à la "déontologie" des journalistes et brocardant une affaire qui "n'intéresse que le microcosme parisien". Mais rare sont les ténors du parti à prendre la défense de leur président depuis vendredi. Le parti a, comme si de rien n'était, lancé lundi une offensive sur la question du pouvoir d'achat et "l'addition Macron".

Un dirigeant LR voulait croire ce week-end que "dans deux mois, plus personne ne se souviendra[it]" de cette séquence. "Ceux qui n’aiment pas Laurent Wauquiez ont remis un peu d’essence dans leur moteur". "Ceux qui l’aiment bien se disent +il parle cash+", estime-t-il. Une pluie de condamnations s'est abattue sur M. Wauquiez de la part des ex-LR comme Xavier Bertrand, ou bien du député Agir Franck Riester, qui dénonce des "techniques de l'extrême droite".

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Un accord de libre-échange entre la Chine et l'Union européenne serait "extrêmement dangereux" pour cette eurodéputée

Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).

Le

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Wauquiez face à de nouveaux extraits de ses déclarations choc, en attendant sa parole mardi
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le