Wauquiez: le préfet du Rhône « victime expiatoire », « dysfonctionnement dans l’appareil d’Etat »
Laurent Wauquiez, président (Les Républicains) d'Auvergne-Rhône-Alpes, a qualifié mercredi de "victime expiatoire" le préfet de...

Wauquiez: le préfet du Rhône « victime expiatoire », « dysfonctionnement dans l’appareil d’Etat »

Laurent Wauquiez, président (Les Républicains) d'Auvergne-Rhône-Alpes, a qualifié mercredi de "victime expiatoire" le préfet de...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Laurent Wauquiez, président (Les Républicains) d'Auvergne-Rhône-Alpes, a qualifié mercredi de "victime expiatoire" le préfet de sa région, Henri-Michel Comet, et dénoncé des "dysfonctionnement dans l'appareil d'Etat" dans l'affaire des deux jeunes femmes tuées le 1er octobre à Marseille.

Le rapport de l'Inspection générale de l'administration (IGA) a pointé "de graves dysfonctionnements" qui ont conduit à la remise en liberté d'Ahmed Hanachi, un Tunisien de 29 ans. Interpellé deux jours avant pour vol dans un centre commercial de Lyon, il avait été remis en liberté le lendemain, alors qu'il était en situation irrégulière.

"J'aime pas tellement cette façon d'aborder les choses. On a eu un drame, on a eu deux filles qui ont perdu la vie, et on a eu surtout des révélations au fond assez terribles sur les dysfonctionnements de l'appareil d'Etat. Mais qui peut croire juste un instant qu'un préfet soit en cause ?", a réagi M. Wauquiez sur RTL.

"Ca ressemble un peu trop à une habitude classique: on fait sauter un préfet pour éviter qu'un ministre assume". M. Collomb devrait-il démissionner ? "Bien évidemment que non", mais "il devrait juste assumer de se poser les vraies questions", a poursuivi le vice-président de LR.

"Ce que ça a révélé, c'est que quand un étranger est en situation irrégulière en France, il n'est quasiment jamais reconduit à la frontière. Ca veut dire qu'on a accepté en France progressivement que la loi ne soit même plus appliquée", a-t-il dit.

"La deuxième chose, c'est qu'au fond, voilà un individu qui a plusieurs fois commis des vols et qui n'a quasiment jamais été sanctionné. Ce qui est là aussi la situation aujourd'hui de l'état de droit en France. Quasiment dans 80% des cas quand un policier ou un gendarme arrête un délinquant, il sera relâché sans même avoir une peine de justice", a développé M. Wauquiez.

"Je préférerais, plutôt que d'aller chercher une victime expiatoire, en faisant croire que c'est le préfet d'une région de neuf millions d'habitants qui n'a pas bien instruit un dossier d'une personne en préfecture, qu'on se pose les questions de fond. La question ce n'est pas un homme, c'est la défaillance de l'Etat de droit dans note pays", a-t-il conclu.

"Limoger un préfet est une réponse trop facile, un cache misère", écrit de son côté le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau dans un communiqué.

"La seule question qui vaille et que nous attendons du ministre c'est qu’il nous dise comment il va à l’avenir mener une politique qui permette à la fois que les délinquants multirécidivistes soient réellement sanctionnés et que les obligations de quitter du territoire soient exécutées alors qu’aujourd’hui seuls moins de 10% des étrangers en situation irrégulière sont reconduits à la frontière", poursuit l'élu de Vendée.

Dans la même thématique

Wauquiez: le préfet du Rhône « victime expiatoire », « dysfonctionnement dans l’appareil d’Etat »
2min

Politique

Référendum : « C’est l’arme nucléaire », estime François Patriat

A la sortie des questions d’actualité au gouvernement, le chef de file des sénateurs macronistes, François Patriat est revenu sur l’interview du chef de l’Etat au cours de laquelle il a annoncé qu’il serait prêt à recourir au référendum, si le texte sur la fin de vie, en cours d’examen, faisait face à un « enlisement » au Parlement.

Le

Wauquiez: le préfet du Rhône « victime expiatoire », « dysfonctionnement dans l’appareil d’Etat »
2min

Politique

Référendum sur la fin de vie : « Si le Président est prêt à prendre ses responsabilités, nous l’accompagnerons », assure Patrick Kanner

Alors qu’Emmanuel Macron se dit prêt à recourir au référendum sur la fin de vie, en cas de blocage au Parlement, Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat, salue cette annonce. « C’est le seul moment où je l’ai trouvé courageux, cohérent, en disant qu’il faut sortir une loi sur la fin de vie », affirme l’ancien ministre.

Le

Wauquiez: le préfet du Rhône « victime expiatoire », « dysfonctionnement dans l’appareil d’Etat »
2min

Politique

Narcotrafic : Bruno Retailleau annonce un renforcement des contrôles en Martinique

Après une fusillade liée au narcotrafic qui a fait trois morts à Fort de France ce week-end, le ministre de l’Intérieur a été interpellé sur la situation sécuritaire aux Antilles, lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat. Bruno Retailleau a notamment annoncé « une surveillance maritime », avec le déploiement de trois bateaux supplémentaires et 140 gendarmes.

Le