Wauquiez (LR): « l’antisémitisme ordinaire n’a plus de sanction »

Wauquiez (LR): « l’antisémitisme ordinaire n’a plus de sanction »

"L'antisémitisme ordinaire n'a plus de sanction", a dénoncé lundi le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez qui prône...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

"L'antisémitisme ordinaire n'a plus de sanction", a dénoncé lundi le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez qui prône la dissolution des "groupes constitués" proférant l'antisémitisme et un "plan spécifique" de lutte.

"Ce qui me préoccupe, c'est la montée sourde, au-delà de cette actualité médiatique, de ce que j'appelle un antisémitisme ordinaire que je vois s'installer petit à petit dans le pays depuis de nombreuses années", a expliqué M. Wauquiez sur BFMTV.

Le président de LR s'est dit "bouleversé" par ses récents échanges avec des lycéens de l'école juive Ozar Hatorah à Toulouse.

"Ce qu'ils retraçaient, c'était précisément cet antisémitisme ordinaire. Tous dans la classe m'ont dit: +il n'y a pas une semaine qui passe sans qu'on se fasse traiter de sale juif+."

"Cet antisémitisme ordinaire, c'est celui qui arrive ensuite sur les images qu'on a vu de Finkielkraut", a développé M. Wauquiez, au sujet des injures reçues samedi à Paris par l'académicien de la part de "gilets jaunes".

"Au fond, ce qui m'a frappé dans cet échange avec les élèves, c'est que l'antisémitisme ordinaire n'a plus de sanction. Il n'y a plus de condamnation derrière. Et ça, ça n'est pas acceptable, c'est la première chose qui doit changer", a dit M. Wauquiez.

Parmi les mesures prônées, "vous avez des groupuscules constitués, aussi bien de rassemblement que de réseaux sociaux, et qui prêchent l'antisémitisme. Il faut les dissoudre". Groupuscules "dont beaucoup d'entre eux sont liés à des origines soit de l'extrême-gauche, soit de l'extrême-droite".

M. Wauquiez souhaite également "un plan spécifique contre l'antisémitisme". "L'antisémitisme a des ressorts particuliers. (...) Je pense que par le passé, on a souvent traité tout ça sous l'ombrelle assez politiquement correcte de la lutte contre le racisme, qui fait qu'on n'a pas ouvert les yeux sur un certain nombre de sujets (...) y compris le lien entre l'intégrisme islamiste et l'antisémitisme".

Par ailleurs, a-t-il dit, "comment ne pas voir l'étonnant contraste de notre pays en ce moment, où d'un côté tout le monde semble vouloir ouvrir les yeux dans la lutte contre l'antisémitisme. Et on s'apprête à faire revenir 150 jihadistes partis en Syrie ? Est-ce que vous avez le moindre doute sur l'état d'esprit de ces combattants de Daech à l'égard des Juifs et de l'antisémitisme ?"

Dans la même thématique

Wauquiez (LR): « l’antisémitisme ordinaire n’a plus de sanction »
3min

Politique

Présidence des LR : « Bruno Retailleau est un bon candidat, il a aujourd’hui la légitimité devant les Français », estime Sophie Primas

Invitée de la matinale de Public Sénat, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas se déclare en faveur de la candidature du ministre de l’Intérieur à la présidence du parti Les Républicains. Bruno Retailleau « veut porter une espérance pour la droite », et aujourd’hui au gouvernement, il en a « la légitimité », estime-t-elle.

Le

Paris: Seance questions au gouvernement Assemblee nationale
10min

Politique

Retailleau candidat à la présidence des LR : « Il a coupé l’herbe sous le pied de Laurent Wauquiez »

Le ministre de l’Intérieur est officiellement candidat à la présidence des LR. Il peut compter sur « une très large adhésion majoritaire du groupe LR », selon le sénateur Marc-Philippe Daubresse. Mais les soutiens de Laurent Wauquiez, comme le sénateur Laurent Duplomb, l’accusent de relancer une « dramatique guerre des chefs ». L’enjeu pour Bruno Retailleau est maintenant d’obtenir un congrès au plus vite, car « les sondages, ça va, ça vient »…

Le