Wauquiez “pas favorable” à la future privatisation d’ADP

Wauquiez “pas favorable” à la future privatisation d’ADP

Le président des Républicains Laurent Wauquiez a indiqué jeudi n'être "pas favorable" à l'éventuelle privatisation d'Aéroport de...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le président des Républicains Laurent Wauquiez a indiqué jeudi n'être "pas favorable" à l'éventuelle privatisation d'Aéroport de Paris, qui servirait "à boucher les trous budgétaires".

"Je n'y suis pas favorable", a déclaré Laurent Wauquiez sur BFMTV/RMC, tout en précisant que ce n'était "pas par idéologie, pas par principe". "C'est des sujets sur lesquels je suis très ouvert". "Je regarde combien ça rapporte, et le sentiment que j'ai, c'est qu'on brade les bijoux de famille pour boucher les trous budgétaires", a-t-il déploré.

"Aux États-Unis les aéroports ne sont pas privatisés", a-t-il aussi noté.

"Deuxièmement, ADP a fait plutôt du bon travail, l'aéroport de Paris s'est amélioré, le trafic a augmenté, ils ont bien géré", a poursuivi le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

"Troisièmement, il y a eu une privatisation en France, c'est Toulouse. Ça a très mal tourné, une catastrophe".

Laurent Wauquiez a en outre jugé que "l'opération a été faite trop vite. Je demande au gouvernement de se reposer, de ne pas agir dans l'urgence".

De son côté, Gérard Larcher, le président LR du Sénat, a rappelé sur LCI que "le Sénat est défavorable à la privatisation d'ADP" car "c'est un actif stratégique qui mérite réflexion". "La question posée par le Sénat n'est pas une question d'idéologie classique droite/gauche, mais elle est de dire est que ADP est un actif stratégique", a-t-il précisé.

"Le Sénat aura apporté l’élément de régulation" et "le gouvernement doit encore réfléchir", a ajouté M. Larcher.

Pour sa part, la présidente LR de la région Ile-de-France Valérie Pécresse s'est dite, sur Twitter, "pas opposée à la privatisation d'ADP si les garanties nécessaires sont données par la loi (couvre feu d'Orly, tarifs, sécurité des frontières, renouvellement de la concession)".

"La région doit pouvoir participer à la gouvernance pour y défendre les Franciliens", a ajouté Mme Pécresse.

Mercredi, Édouard Philippe a estimé que le fonctionnement du groupe public ADP était "largement perfectible" pour défendre le projet contesté du gouvernement de céder tout ou partie de sa participation de 50,6% dans l'entreprise gérant Roissy et Orly.

Devant les députés lors des questions au gouvernement, le Premier ministre a laissé entendre que l'État n'était pas le meilleur actionnaire possible, en défendant le choix d'une concession de 70 ans et d'une vente de parts de l'État afin de libérer des fonds "utiles" pour abonder le Fonds d'innovation de rupture que veut créer l'exécutif.

Dans la même thématique

FRA – FRANCOIS BAYROU – PALAIS ELYSEE
7min

Politique

Dans le camp présidentiel, François Bayrou n’aura pas que des amis

Après la nomination de François Bayrou à Matignon, tout le monde, au sein du bloc central, salue la décision d’Emmanuel Macron. Mais hors micro, on comprend que le président du Modem n’a pas que des soutiens au sein de l’ex-majorité présidentielle. Pour durer, il devra aussi savoir convaincre son propre camp.

Le

the republicans received at the elysee
4min

Politique

Bayrou à Matignon : la droite attend le projet du Premier ministre pour savoir « s’il est l’homme de la situation »

Après l’annonce de la nomination de François Bayrou à Matignon, les sénateurs LR du Sénat sont dans l’expectative. La participation de la droite au prochain gouvernement, dépendra de l’engagement du Premier ministre sur les priorités qu’il a fixé notamment sur la maîtrise de l’immigration et bien sûr du maintien en poste du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.

Le

Wauquiez “pas favorable” à la future privatisation d’ADP
6min

Politique

François Bayrou à Matignon : « Il ne semble pas disposé à être un Premier ministre collaborateur »

Emmanuel Macron vient de nommer François Bayrou Premier ministre. Le président du MoDem devient ainsi le premier centriste de la Vème République à accéder à Matignon, il doit désormais composer son gouvernement et se protéger du risque de censure. Allié fidèle mais critique d’Emmanuel Macron, il devra réussir à parler aussi bien aux socialistes qu’à la droite. Analyse sur le plateau de Public Sénat.

Le