Whirlpool: Macron s’oppose à la « fermeture des frontières »

Whirlpool: Macron s’oppose à la « fermeture des frontières »

"La fermeture des frontières, c'est une promesse mensongère", a mis en garde Emmanuel Macron mercredi lors d'un vif échange avec...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

"La fermeture des frontières, c'est une promesse mensongère", a mis en garde Emmanuel Macron mercredi lors d'un vif échange avec des salariés de l'usine Whirpool menacée de fermeture à Amiens, en leur promettant de revenir "rendre compte".

"La réponse n'est pas la suppression de la mondialisation, ni la suppression des frontières. Ne vous trompez pas de combat!", a dit le finaliste de la présidentielle à des salariés, lors d'une visite houleuse sur le site où sa rivale FN Marine Le Pen s'était rendue quelques heures plus tôt.

"Il y aura toujours des entreprises qui se comportent mal (...) Il faut être dur avec elles, c'est pour cela que moi je prendrai toutes mes responsabilités sur le plan social", a affirmé le favori du second tour.

Lors d'un échange vif, parfois tendu, qui s'est prolongé pendant plus de 40 minutes, le candidat a tenté de répondre aux questions des salariés de l'usine, qui va être délocalisée en Pologne par le géant américain de l'électroménager.

Comment maintenir de l'emploi "alors qu'en Pologne ils sont payés 2,75 euros de l'heure?", lui a lancé l'un d'entre eux. "Pourquoi tout le Nord il vote Front national?", s'est agacée une autre.

"Oui, il y a quelque chose qui ne va pas", a déclaré l'ancien ministre de l'Economie. "Je ne suis pas en train de vous dire que je suis en train de sauver vos emplois. Parce que personne ne peut le faire dignement", a-t-il poursuivi.

"Il y a le reclassement, le PSE (plan de sauvegarde de l'emploi), les repreneurs. La formation c'est pas des paroles en l'air", a affirmé le candidat.

"Vous voulez qu'on fasse des formations pour faire baisser le chômage, mais derrière y'a pas de travail!", s'est emportée une salariée.

"Ca fait 20 ans qu'on ne forme plus personne. Vous m'attaquez moi comme personne, mais ça fait pas 20 ans que je fais de la politique. Si je ne connaissais pas vos angoisses, votre colère, je ne serais pas ici", s'est défendu M. Macron.

Le candidat a ensuite été interpellé par le journaliste-documentariste François Ruffin.

"La mondialisation n'est pas heureuse. Il y a une France qui se porte très bien, mais là, vous êtes au milieu de celle qui se porte mal", lui a notamment lancé le candidat de La France insoumise aux législatives dans la Somme.

Dans la même thématique

LAC DES BOUILLOUSES
6min

Politique

« Qu’on arrête de marcher sur la tête ! » : le coup de gueule de la sénatrice Frédérique Espagnac contre la suppression du Conseil national de la montagne

Dans le cadre de l’examen du projet de loi simplification, les députés ont supprimé en commission le Conseil national de la montagne, instance consultative qui rassemble les acteurs de ces territoires. Un vote qui étonne la sénatrice PS Frédérique Espagnac, d’autant que Matignon lui avait donné des assurances. « Que tout ce petit monde revienne à la raison », demande l’élue des Pyrénées-Atlantiques.

Le

Whirlpool: Macron s’oppose à la « fermeture des frontières »
2min

Politique

Visite du président du Rassemblement national en Israël : « Jordan Bardella ira indirectement porter la voix de la France », affirme Thomas Ménagé

Invité de la matinale de Public Sénat, Thomas Ménagé, député RN du Loiret, a évoqué le voyage de Jordan Bardella en Israël, qui aura lieu les 26 et 27 mars. Pour le porte-parole du Rassemblement national, cette visite constitue un « prémice » de l’engagement sur la scène internationale du Rassemblement national et n’est pas « une instrumentalisation » de la lutte contre l’antisémitisme, contrairement à ce qu’affirme Yonathan Arfi, le président du CRIF.

Le