Woerth (LR) voit une « coexistence » avec Macron plutôt qu’une « opposition »

Woerth (LR) voit une « coexistence » avec Macron plutôt qu’une « opposition »

Éric Woerth, chargé du projet LR pour les législatives, a déclaré mardi qu'il souhaitait "une coexistence" entre Les Républicains...
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Éric Woerth, chargé du projet LR pour les législatives, a déclaré mardi qu'il souhaitait "une coexistence" entre Les Républicains et le président élu Emmanuel Macron, plutôt qu'une "opposition" ou "cohabitation dure".

Considérant que "la majorité" du mouvement La République en marche ne sera "pas une opposition" à LR, le député de l'Oise et ancien ministre a déclaré sur Radio Classique que "ce n'est pas une cohabitation dure comme il y a pu en avoir en France ces dernières décennies". "C'est au contraire une coexistence qui peut amener à la France un rééquilibrage des pouvoirs", a-t-il précisé.

"M. Macron a apporté de l'oxygène, de la fraîcheur" à la campagne présidentielle, a encore estimé M. Woerth.

Pour ce député LR, il "n'y a aucune raison de sanctionner ces trois personnalités" que sont Edouard Philippe, Bruno Le Maire et Xavier Bertrand, dont les noms circulent pour rejoindre un gouvernement Macron, car "ils ont tous dit qu'ils soutiendraient nos candidats aux élections" législatives.

En revanche, le chargé du projet LR pour les législatives a confirmé l'exclusion du parti "pour ceux qui essaient de jouer sur tous les tableaux", "parce que ce sont des trajectoires personnelles qui nuisent au collectif".

Si M. Woerth a répété que son parti "travaillera en très bonne intelligence avec le nouveau président de la République", il a néanmoins déclaré qu'il "est dangereux de donner une majorité à M. Macron". Le député-maire LR de Chantilly a appelé à "donner une majorité claire, nette, franche à la droite et au centre" lors des élections législatives.

Dans une interview aux Echos à paraître mercredi, M. Woerth a aussi demandé aux Français de "rééquilibrer les pouvoirs" lors du scrutin de juin.

"Nous avons une vision constructive des choses: il faut que la France réussisse. Dans l’esprit de la population, le terme de cohabitation est négativement connoté. Nous ne sommes pas dans une logique d’affrontement, ni dans un combat d’arrière-garde", a-t-il assuré.

L'élu de l'Oise a détaillé le projet LR remanié, qui a été validé mardi par le bureau politique du parti. Selon lui, le premier tour de la présidentielle a "montré qu’il faut donner au projet une base plus élargie" et "la question, ce n’est pas de lui retirer sa crédibilité économique ni sa puissance régalienne mais c’est de parler à tous les Français, autour de quatre piliers - l’école, l’entreprise, la famille et la laïcité - et d’un contrat de majorité pour les Français".

Pas d'augmentation de la TVA, défiscalisation des heures supplémentaires, baisse de l'impôt sur le revenu: "nous souhaitons mettre en avant un certain nombre de mesures sur le pouvoir d’achat des Français tout en conservant la force de la baisse du coût du travail et la compétitivité", a-t-il affirmé, soulignant que sur ce dernier point le projet LR est "infiniment plus fort que celui d’En Marche!".

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