Woerth soutient Macron : « Il n’y aura pas de chemin de retour », prévient Max Brisson
En direct sur Public Sénat, le sénateur LR des Pyrénées-Atlantiques Max Brisson n’a pas été tendre avec Éric Woerth, qui a annoncé dans Le Parisien son ralliement au président de la République Emmanuel Macron.

Woerth soutient Macron : « Il n’y aura pas de chemin de retour », prévient Max Brisson

En direct sur Public Sénat, le sénateur LR des Pyrénées-Atlantiques Max Brisson n’a pas été tendre avec Éric Woerth, qui a annoncé dans Le Parisien son ralliement au président de la République Emmanuel Macron.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

À soixante jours de la présidentielle, la droite perd l’un de ses poids lourds. L’ancien ministre du Budget puis du Travail sous Nicolas Sarkozy, Éric Woerth, annonce au Parisien qu’il ne participera pas à la campagne de Valérie Pécresse, il préfère soutenir Emmanuel Macron. « Je pense qu’il est le mieux à même de défendre l’intérêt de la France et des Français », a déclaré celui qui occupe la présidence de la commission des finances à l’Assemblée nationale. Loin d’être surpris par les révélations de l’article, le sénateur LR Max Brisson a critiqué le choix de son collègue député. « Il a tort […] il n’y aura pas de chemin de retour », prévient le parlementaire des Pyrénées-Atlantiques, persuadé que Valérie Pécresse va remporter la présidentielle.

Déjà le 23 septembre, Éric Woerth s’était montré plus mesuré que la plupart des parlementaires LR lors d’un séminaire consacré aux finances publiques. « Caricaturer, c’est la meilleure façon de ne pas être entendu », avait-il appelé. Max Brisson critique les choix du député « connu pour sa rigueur ». « Je constate qu’il rejoint le président qui a creusé la dette, le déficit, le président du quoi qu’il en coûte, pas simplement face au covid-19. »

« Vous verrez que sa popularité et sa notoriété tendent vers zéro »

Éric Woerth avait pris sa carte au RPR juste après l’élection de François Mitterrand en 1981. Une perte pour le mouvement ? Max Brisson n’épargne pas son collègue. « Faites un sondage dans la rue, vous verrez que sa popularité et sa notoriété tendent vers zéro, à part dans son département [de l’Oise]. »

Pour Max Brisson, son départ de la présidence de la commission des finances de l’Assemblée nationale, qui doit être réservée à l’opposition, ne saurait tarder. « Je pense qu’il va démissionner d’ailleurs de la présidence de la commission des finances immédiatement pour être en cohérence avec lui-même, puisqu’il exerce cette présidence au titre des Républicains. » Le président des Républicains, Christian Jacob, a demandé à l'intéressé de quitter tout simplement le parti.

Eric Woerth dans une lettre au patron des LR, fait savoir qu'il se met en congé de son parti.

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Woerth soutient Macron : « Il n’y aura pas de chemin de retour », prévient Max Brisson
3min

Politique

Industrie : « Il y a une logique presque stratégique de la part de la Chine de vouloir attaquer des pans entiers de notre économie », prévient Sébastien Martin 

Invité de la matinale de Public Sénat, le ministre de l’Industrie, Sébastien Martin alerte sur la menace que fait peser la Chine sur l’industrie française. Le ministre plaide notamment pour un renforcement de la protection des entreprises européennes afin de développer les filières industrielles.

Le

SIPA_01221444_000001
4min

Politique

Otages français en Iran : Cécile Kohler et Jacques Paris sont sortis de prison, mais « ils ne sont pas libres », précise l'avocate des familles

Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus depuis mai 2022 en Iran suite à des accusations d’espionnage, « sont sortis de la prison d'Evin et sont en route pour l'ambassade de France à Téhéran », a annoncé Emmanuel Macron sur X. Les avocats des familles précisent qu'ils ne sont pas libres et toujours empêchés de regagner la France

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
10min

Politique

« Vexations », échanges « pas fluides », négos avec le PS : pourquoi la relation entre le Sénat et le gouvernement Lecornu s’est détériorée

Depuis « un mauvais départ », le courant passe mal entre la majorité LR-centriste du Sénat et le gouvernement. Discussions avec le PS au détriment des LR, députés invités à Matignon sans les sénateurs, qui aimeraient « être dans la boucle »… Les causes de fâcheries se multiplient. Pour tenter de retisser des liens dégradés, Sébastien Lecornu invite les présidents de groupe du Sénat à Matignon ce mercredi, avant de se rendre en conférence des présidents.

Le

Woerth soutient Macron : « Il n’y aura pas de chemin de retour », prévient Max Brisson
5min

Politique

« C’est à la fin de la partie qu’on comptera les choses » : sur le budget, les socialistes veulent encore laisser du temps au gouvernement

Les députés mettent en pause l’examen du projet de loi de finances pour étudier le budget de la Sécurité sociale. S’ils ne sont pas allés au bout de la partie recettes, ils ont néanmoins pu adopter un certain nombre de mesures absentes du projet initial. Certaines sont vues par le gouvernement comme des gains concédés aux socialistes, bien que ces derniers se montrent toujours insatisfaits. Pas suffisamment, pourtant, pour interrompre les négociations et l’examen budgétaire.

Le