Xavier Bertrand appelle Emmanuel Macron à « maintenir » le remboursement de l’homéopathie
Un déremboursement de l'homéopathie serait une "fausse bonne idée", qui mettrait à mal le "pouvoir d'achat" et la "liberté de...

Xavier Bertrand appelle Emmanuel Macron à « maintenir » le remboursement de l’homéopathie

Un déremboursement de l'homéopathie serait une "fausse bonne idée", qui mettrait à mal le "pouvoir d'achat" et la "liberté de...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Un déremboursement de l'homéopathie serait une "fausse bonne idée", qui mettrait à mal le "pouvoir d'achat" et la "liberté de choix des patients", juge jeudi Xavier Bertrand dans une lettre adressée à Emmanuel Macron, l'appelant à au moins "maintenir un taux de 15%".

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a indiqué mardi que le gouvernement déciderait "dans les prochains jours" de dérembourser ou non l'homéopathie, après un avis de la Haute autorité de santé (HAS) prônant ce déremboursement. Dans cet avis très attendu, rendu vendredi dernier, la HAS estimait que les produits homéopathiques "n'ont pas démontré scientifiquement une efficacité suffisante pour justifier d'un remboursement".

"Vous connaissez ma position (...) constante depuis 2005, quand je déclarais : +dérembourser l'homéopathie serait une fausse bonne idée+", écrit le président des Hauts-de-France (ex-LR) et ancien ministre de la Santé Xavier Bertrand dans cette lettre au président de la République, dont l'AFP a eu connaissance.

D'une part, alors que "les patients sont des millions" à utiliser des produits homéopathiques et les médecins "des milliers" à le prescrire, un dérembourserment entraînerait "un transfert des prescriptions sur la médecine conventionnelle ce qui, économiquement, coûterait plus cher", estime-t-il.

Le déremboursement pèserait particulièrement sur "le pouvoir d'achat" des Français, poursuit-il : "en effet (...) ce sont nos concitoyens qui ont recours à l'homéopathie qui devront s'acquitter de cette dépense qui peut s'élever à plusieurs dizaines d'euros par mois". Le prix augmenterait par ailleurs "automatiquement", avec une TVA plus élevée pour les produits non remboursés, ajoute l'élu.

Dans ce cas, "la liberté de choix pour les patients, essentielle (...) ne peut être garantie", déplore-t-il encore.

Si aucune étude n'a prouvé l'efficacité de l'homéopathie, Agnès Buzyn "pourrait engager" de telles études, suggère enfin Xavier Bertrand, appelant le président de la République à maintenir au moins "un taux de 15%", comme mis en place en 2006, contre 30% aujourd'hui pour certains médicaments homéopathiques.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le